Compte de Guillaume de Paladru (Guillermus de Peyladru), bailli dans la terre de Bâgé et Coligny et châtelain de Bourg (baillivus in terra Baugiaci et Coloigniaci et castellanus Burgi), du vendredi 27 mars 1299 au lundi 25 avril 1300

France, Archives DĂ©partementales de la CĂ´te-d'Or, cote B7087 - 2

Pour citer ce document:

Christian Guilleré, Frédéric Chartrain et Alain Kersuzan, avec la collaboration de Nils Mantilleri, Jean-Michel Poisson, et Marianne Ronot, Compte de Guillaume de Paladru (Guillermus de Peyladru), bailli dans la terre de Bâgé et Coligny et châtelain de Bourg-en-Bresse (baillivus in terra Baugiaci et Coloigniaci et castellanus Burgi), du vendredi 27 mars 1299 au lundi 25 avril 1300, Lyon - Chambéry, 2014 (Documents comptables des Etats de Savoie, XIIIe - XVe s.)

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[peau 4]

Prologue


[l. 1] Computus domini Guillermi de Peyladru (1) Aujourd’hui Paladru (Isère)., militis, baillivi in terra
[l. 2] Baugiaci(2) Aujourd’hui Bâgé-le-Châtel. Sur la terre de Bâgé, voir notamment : Philipon (Édouard), Dictionnaire topographique du département de l’Ain, Paris, 1911, p. xxiv-xxvi. et Coloigniaci(3) Aujourd’hui Coligny. Sur la terre de Coligny, voir notamment : Philipon (Édouard), Dictionnaire topographique du département de l’Ain, Paris, 1911, p. xxvi., castellani Burgi, a die veneris post festum Anuntiationis(4) Pour Adnuntiationis ou Annuntiationis. Domi¬nice, anno Domini
[l. 3] Mo CCo nonagesimo octavo(5) Le vendredi 27 mars 1299, nouveau style., usque ad diem lune post festum beati Georgii, anno Domini Mo CCCmo (6) Le lundi 25 avril 1300. On notera que, selon le sanctoral lyonnais en usage à Bourg-en-Bresse, ce « lundi après la Saint-Georges » était aussi, plus simplement, la fête de saint Marc l’Évangéliste.,
[l. 4] videlicet de uno anno integro quatuor septimanis et duobus diebus, receptus per Durandum de
[l. 5] Fago apud Voyronem(7) Aujourd’hui Voiron (Isère). Alors chef-lieu du Sermorens savoisien, auquel appartenait aussi Paladru., presente domino co¬mite.

frumentum


[l. 6] idem reddit computum de II quartallibus(8) Le quartalle, « quartal », était une mesure des céréales courante en Bresse. Voir TLF, s. v. quartaut : Étymol. et Hist. 2. C’est ici le quart du setier. La terminaison -ibus, rencontrée ci-dessous dans la recette de seigle, indique qu’il ne s’agit pas ici du masculin quartallus, attesté par le Glossarium, tome 6, p. 598, s. v. quartallus, mais d’un substantif neutre quartalle, pour quartale. IIII cupis(9) La cupa, « coupe », était une mesure des céréales courante en Bresse. Voir Glossarium, tome 2, p. 657, s. v. 3. cupa. C’est ici le sixième du quartal. receptis in castellania Burgi de redditu per annum
[l. 7] de V sestariis(10) Le sestarius, pour sextarius, « setier », était une mesure de capacité héritée de l’Antiquité latine. Voir TLF, s. v. setier. Le setier compte ici quatre quartaux de six coupes. receptis de Stephano Terleti(11) Étienne Terlet avait été receveur des revenus de la châtellenie de Bourg : voir ADCO B 7083. de redditu per annum de XVI sestariis III quartallibus II cupis
[l. 8] receptis de exitu coponagii(12) Le coponagium, « coponage », était un prélévement seigneurial sur les ventes de grain. Voir Glossarium, tome 2, p. 657, s. v. 3. cupa : coponagium. mercati de Burgo a dominica ante festum Anuntiationis Dominice, anno Domini
[l. 9] Mo CCo nonagesimo oc-tavo(13) Le dimanche 22 mars 1299, nouveau style., usque ad festum beati Georgii, anno Domini Mo CCCmo (14) Le samedi 23 avril 1300., videlicet de uno
[l. 10] anno et quatuor septimanis de XXIII sestariis II quartallibus II cupis receptis de remanentia(15) La remanentia, « remanence », est un reliquat. Voir Godefroy, vol. 6, p. 769, s. v. remanance. com¬puti sui precedentis


[l. 11] summa : XLVI sestarii II cupe de quibus idem libravit ad expensas(16) Une déchirure de la peau du support a été ravaudée avant l’écriture du texte, qui a dû s’en accomoder.
[l. 12] hospitii domini factas per manum Hugonis de Voyrone per litteras domini et dicti Hugonis datas die mercurii
[l. 13] ante Ramos Palma¬rum(17) Le dimanche des Rameaux. Voir Glossarium, tome 7, p. 12, s. v. 2. ramus : rami., anno nonagesimo nono(18) Le mercredi 30 mars 1300, nouveau style. : II sestarios et dimidium frumenti item libravit domino
[l. 14] Hugoni de Podio Galteri(19) Aujourd’hui Saint-Jean-Pied-Gauthier, cne de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier (Savoie)., pro expensis et salario clientum(20) Le cliens, « client », est un homme d’armes. Voir Glossarium, tome 2, p. 372, s. v. 1. cliens. positorum in munitione(21) La munitio, « munition », désigne ici la garnison dont est munie la place forte. Cette acception ne semble pas avoir été mentionnée par le Glossarium. cas¬tri Montis Diderii(22) Aujourd’hui Montdidier, château ruiné, cne de Corveissiat.,
[l. 15] de mandato Petri Clerici(23) Ce « Pierre le Clerc » est également dénommé plus bas « Pierre de Montmélian, clerc »., presentis ad computum, et per litteras dicti domini Hugonis de recepta, quas reddit :
[l. 16] V quartallia et restant : XLII sestarii I quartalle II cupe frumenti — et remanent

siligo


[l. 17] idem reddit computum de XVII sestariis I quartalli I cupa siliginis receptis in dicta cas¬tellania de redditu per
[l. 18] annum, ut in particulis(24) Les particule, « particules », constituaient une nomenclature détaillée de recettes ou de frais. Voir Glossarium, tome 6, p. 186, s. v. 2. particula. extractus extente(25) L’extenta, « extente » était un état de l’ensemble des revenus du domaine comtal et des droits seigneuriaux. Voir : Glossarium, tome 3, p. 379, s. v. extendere : extenta ; Godefroy, vol. 3, p. 607, s. v. estende, in fine. de X quartallibus receptisnote diplomatiquereceptis : biffé. V cupis et quarta(26) Suppléer parte. unius cupe
[l. 19] receptis apud Longum Campum(27) Aujourd’hui Longchamp, cne de Lent. pro eodem, pro medietate contingente dominum, et aliam medietatem percipit prior Matisco-nis(28) Il y avait à Longchamp un prieuré de l’abbaye Saint-Pierre de Mâcon.
[l. 20] de I quartalli recepto de Guillermo de Mont Mort (29) Aujourd’hui Montmouth, cne de Lent, lieu dénommé Montmoure en 1866 encore, selon la carte d’état-major. de redditu facto post extentam de
[l. 21] II quartallibus receptis ibidem de taschiis(30) La taschia, « tâche » était une « redevance, consistant en une part de fruits, que le tenancier [devait] au propriétaire pour des champs obtenus par la mise en valeur de terres vierges ». Voir : Glossarium, tome 8, p. 36, s. v. 2. tasca ; TLF, s. v. tâche : Étymol. et Hist. 2. a. hoc anno de III sestariis I quartalli re¬ceptis de firma
[l. 22] molendini de Longo Campo finienda in festo beati Iohannis Baptiste, anno CCCmo(31) Le vendredi 24 juin 1300. , pro medietate contingente(32) contin / gente
[l. 23] dominum, et aliam medietatem percipit prior dicti loci de XIIII quartallibus receptis de
[l. 24] firma molendini stanni(33) Pour stagni. de Burgo finienda eodem termino de IX quartallibus
[l. 25] I bicheto(34) Le bichetus, « bichet », était une mesure de capacité pour les grains, valant ici la moitié du quartal et le triple de la coupe. Voir : TLF, s. v. bichet ; Glossarium, tome 1, p. 652, s. v. bichetus. receptis apud Les Rippes (35) Aujourd’hui vraisemblablement Les Rippes, cne de Certines, mais le toponyme se rencontre dans d’autres communes des environs de Bourg-en-Bresse (Saint-Denis-lès-Bourg, Buellas, Montcet, etc.). pro messe(36) La messis, « moisson », était le plus souvent, comme ici, une redevance exigée en échange du droit de faire paître les bêtes de labour. Voir : Glossarium, tome 5, p. 365, s. v. 1. messis ; le chapitre 67, « Que l’obligation de payer au seigneur quelque redevance pour joug de bœuf doit aussi être entendue pour joug d’autres bestiaux de labourage », du traité De l’usage des fiefs de Denis Salvaing de Boissieu (Grenoble, 1731, Seconde Partie, p. 85-90). hoc anno, et levantur in quolibet hospitio excollente(37) Pour excolente.
[l. 26] ad boves unum quartalle, in non exco-lente ad boves unum bichetum, in viduis non excollentibus
[l. 27] nichil de III bichetis re¬ceptis apud Perrona (38) Aujourd’hui Péronnas. pro eodem de VI quartallibus I bicheto receptis apud
[l. 28] La Vernea (39) Aujourd’hui La Vernée, cne de Péronnas. pro eodem de VIII quartallibus I bicheto receptis apud Verlia (40) Aujourd’hui Vérillat, cne de Saint-Rémy. pro eodem de III
[l. 29] quartallibus(41) quar / tallis I bicheto receptis apud Chassaignola (42) Aujourd’hui Chassignole, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc. pro eodem de III quartallibus re¬ceptis apud Bioley (43) Aujourd’hui Le Bioley, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc. pro
[l. 30] eodem de III quartallibus receptis apud Pontetum(44) Aujourd’hui Le Pontet, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc. de V quartallibus receptis apud La Tueylli (45) Écrit en un seul mot. Aujourd’hui La Tuaille, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc. pro
[l. 31] eodem de IIII quartallibus receptis apud Sanctum Andream(46) Aujourd’hui Saint-André-sur-Vieux-Jonc. pro eodem de II quartallibus I bicheto receptis
[l. 32] apud Cortablin (47) Aujourd’hui Curtablanc, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc. pro eodem de IIII quartallibus I bicheto receptis apud Curtilia (48) Aujourd’hui Curtioux, cne de Montracol. de III
[l. 33] quartallibus I bicheto receptis apud La Teyssoneri (49) Écrit en un seul mot. Aujourd’hui La Teyssonnière, cne de Buellas. pro eodem de III quartallibus receptis apud Grille¬riam(50) Aujourd’hui La Grillère, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
[l. 34] pro eodem de V quartallibus I bicheto receptis apud Malmont (51) Aujourd’hui Marmont, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc. pro eodem de IIII quartallibus
[l. 35] I bichetonote diplomatiqueI bicheto : ajouté en interligne. receptis apud Chilou (52) Toponyme non identifié : Chiloup, relevé dans l’arrondissement de Bourg-en-Bresse à Saint-Martin-du-Mont et à Bohas-Meyriat-Rignat, paraît absent de la toponymie actuelle de Saint-André-sur-Vieux-Jonc et des communes limitrophes. pro eo-dem(53) Dans la marge gauche, sur cette ligne et les deux suivantes, on a récapitulé summa messis : XXX / VII sestarii III / quartalia. Cette mention figurera ici plus bas, à son emplacement logique, à la fin du dénombrement de ce revenu. de III bichetis receptis apud Cuysia (54) Aujourd’hui Cuiset, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc. pro eodem de V
[l. 36] quartallibus I bicheto receptis apud La Buysoneri (55) Écrit en un seul mot. Aujourd’hui La Buissonnière, cne de Condeissiat. de VIII quartallibus receptis apud Lo Verger (56) Aujourd’hui Le Verger, cne de Montcet. pro eodem
[l. 37] de III quartallibus I bicheto receptis apud Buella (57) Aujourd’hui Buellas. pro eodem de II quartallibus re¬ceptis apud Lostra (58) Toponyme non identifié.
[l. 38] pro eodem. de IIII quartallibus receptis apud Pougia (59) Aujourd’hui Pugeat, cne de Cras-sur-Reyssouze. pro eodem de III quartallibus receptis apud Crangia (60) Cran / gia. Aujourd’hui Crangeat, cne d’Attignat.
[l. 39] pro eodem de VI quartallibus I bicheto re¬ceptis apud Astignia (61) Aujourd’hui Attignat. pro eodem de XXV quartallibus
[l. 40] I bicheto receptis apud Cra (62) Aujourd’hui Cras-sur-Reyssouze. pro eodem de XIX quartallibus receptis apud Mont La Ferta (63) Écrit mont laferta. Aujourd’hui Malafretaz. pro eodem,
[l. 41] deductis quatuor quartallibus et uno bicheto pro hominibus qui assetati(64) « Assis », c’est-à-dire « assignés ». Voir Glossarium, tome 1, p. 433, s. v. 1. assetare. sunt Hugoni Chambou
[l. 42] pro escam¬bio(65) Pour excambio. Montis Diderii(66) La seigneurie de Montdidier – aujourd’hui Montdidier, château ruiné, cne de Corveissiat – fut acquise par le comte Amédée V en 1298 de la famille de Chambut. Voir l’Histoire de Bresse de Samuel Guichenon (Lyon, 1650, Seconde Partie, p. 77, et Troisième Partie, p. 100, où l’auteur mentionne Hugonin de Chambut, dont il s’agit ici). de III quartallibus I bicheto receptis apud Poyllia(67) Aujourd’hui Polliat. pro eodem summa messis : XXX
[l. 43] VII sestarii III
[l. 44] quartalianote diplomatiquesumma messis : XXX
[l. 43] VII sestarii III
[l. 44] quartalia : ajouté en marge de gauche.

[l. 45] de XXI sestariis VIII cupis receptis de exitu coponagii mercati de Burgo per dictum tempus ut supra
[l. 46] in frumento arreragium(68) Le terme arreragium, « arrérage », au singulier, signifiait anciennement « arriéré ». Voit TLF, s. v. arrérages : Rem. 1. note diplomatiquearreragium(68) Le terme arreragium, « arrérage », au singulier, signifiait anciennement « arriéré ». Voit TLF, s. v. arrérages : Rem. 1. : ajouté en marge de gauche. de IIIIXX sestariis II quartallibus et quarta parte unius cupe siliginis receptis de remanentia computi sui
[l. 47] precedentis(69) pre / cedentis


[l. 48] summa : VIIIXX VI sestarii III quartallia II cupe et dimidia siliginis de
[l. 49] quibus in venditionibus, ut infra : XI sestarii et II quartallia et restant :
[l. 50] VIIXX XV sestarii VIII cupe et dimidia siliginis — et remanent

fabe


[l. 51] idem reddit computum de V bichetis fabarum receptis de exitu coponagii per dictum tempus — et remanent

milium


[l. 52] idem reddit computum de I quartalli milii recepto de exitu coponagii predicti per dic¬tum tempus — et remanent

avena


[l. 53] idem [reddit] computum(70) Suppléer reddit. de IX sestariis avene receptis in castellania Burgi de redditu per annum, incluso uno sestario
[l. 54] quem debet priornote diplomatiqueprior : ajouté en interligne. de Buella(71) Il y avait alors à Buellas un prieuré de l’abbaye Saint-Philibert de Tournus. de II quartallibus receptis apud Longum Campum pro taschiis hoc anno
[l. 55] de XVII quartallibus I bicheto receptis apud Longum Campum pro messe hoc anno de III quartallibus
[l. 56] I bicheto receptis apud Montaignia (72) Aujourd’hui Montagnat. pro eodem de II quartallibus receptis apud Crespignia (73) Aujourd’hui Crépignat, cne de Viriat. pro eodem de
[l. 57] XIIII sestariis III cupis receptis de exitu coponagii mer¬cati de Burgo per dictum tempus

arreragium


[l. 58] de XXIII sestariis II cupis receptis de remanentia computi sui precedentis


[l. 59] summa : LII sestarii I quartalle V cupe avene de quibus
[l. 60] idem libravit ad expensas hospitii domini factas per manum Hugonis de Voyrone per litteras domini et dicti Hugonis datas
[l. 61] die mercurii ante Ramos Palmarum, anno nonagesimo nono : II sestarios I bichetum item libravit ad expensas
[l. 62] eiusdem hos¬pitii domini factas per manum dicti Hugonis per litteras domini et dicti Hugonis datas apud
[l. 63] Burgum die martis in festo Purificationis beate Marie, anno nonagesimo nono(74) Le mardi 1er février 1300, nouveau style. La fête était le lendemain., quas reddit : VII sestarios III quartallia
[l. 64] et dimidium avene item libravit ad expensas eiusdem hospitii factas per manum dicti Hugonis per litteras domini et
[l. 65] dicti Hugonis datas domi¬nica in festo beati Anthonii(75) Pour Antonii., anno nonagesimo nono(76) Le dimanche 16 janvier 1300, nouveau style. La fête était le lendemain., quas reddit : VI quartallia et dimi¬dium et
[l. 66] restant : XL sestarii II quartallia XI cupe avene — et remanent

panes


[l. 67] de duobus panibus quos debet Stephanus Moyroudi non computat quia tradantur Hu¬goni Chambu pro escambio(77) escam / bio
[l. 68] Montis Diderii

cera


[l. 69] idem reddit computum de XXI libris cere receptis de guarda(78) La guarda, « garde », était un tribut annuel, acquitté en échange de la protection du seigneur. Voir Glossarium, tome 4, p. 124, s. v. 1. guarda. per annum ut in computo precedenti de XIII libris
[l. 70] receptis de hominibus abbatis de Sancto Eugendo(79) Saint-Oyend, ancienne abbaye bénédictine de Saint-Claude (Jura). pro guarda et levatur in quolibet foco una libra cere per annum(80) Dans la marge gauche, tout au bas de la peau 4, on a ajouté une lettre e, reproduite tout en haut de la peau 5. Ces marques paraissent en relation avec la confection des rouleaux par couture des peaux dans l’ordre inverse de l’alphabet.

[peau 5]
[l. 1] de II libris re¬ceptis de Stephano et Michaele de Boa (81) Aujourd’hui Bohas, cne de Bohas-Meyriat-Rignat. pro guarda per annum de novo


[l. 2] summa : XXXVI libre cere de quibus libravit ad expensas hospitii domini factas
[l. 3] per manum Hugonis de Voyrone, per litteras domini et dicti Hugonis datas die martis in festo Purificationis beate Marie vir¬ginis, anno
[l. 4] nonagesimo nono, quas reddit : XL libras cere et sic debentur ei : IIII libre cere, de quibus sibi
[l. 5] satisfiet in libratis(82) La librata, « livrée », était un don, en numéraire ou en nature, octroyé par le seigneur à un familier ou un officier. Voir Glossarium, tome 5, p. 91-92, s. v. 2. liberare : liberatio et librata.

galline


[l. 6] idem reddit computum de XIX gallinis receptis in dicta castellania de redditu per an¬num de XI gallinis receptis apud Longum
[l. 7] Campum pro eodem pro medietate domi¬num contingente de XXXIIII gallinis receptis ibidem de consuetudine(83) La consuetudo, « coutume », était un prélèvement seigneurial supposé immémorial : son origine se perdait dans la nuit des temps. Voir Glossarium, tome 2, p. 523, s. v. 4. consuetudo. per annum, et
[l. 8] levatur in quolibet foco una gallina de IIIIC XXXII gallinis receptis in aliis villis dicte castellanie de consuetudine(84) consue / tudine
[l. 9] per annum, et levantur in quolibet foco due galline, deductis gallinis quas debent homines qui assetati
[l. 10] sunt Hugoni Chambou pro supradicto escambio


[l. 11] summa : IIIIC IIIIXX XVI galline de quibus idem libravit ad expensas hospitii
[l. 12] domini factas per manum Hugonis de Voyrone, per litteras domini et dicti Hugonis datas ut supra in cera : VIXX XV gallinas
[l. 13] et restant : IIIC LXI galline — venduntur ut infra

denarii census


[l. 14] idem reddit computum de XXVI libris IIII solidis VI denariisnote diplomatiqueVI denariis : ajouté en interligne. fortium receptis in dicta castellania de redditu per annum, ut in particulis
[l. 15] extractus extente, deductis tribus solidis sex denariis quos debebat Stephana, relicta Gi¬rerdi de Mont Balbon (85) Montbarbon, aujourd’hui La Reveyriat, cne de Saint-Didier-d’Aussiat., et eius
[l. 16] liberi pro tenemento suo, quod tenent a domino tali condi¬tione quod dictum servitium debebat solvere quamdiu pater dicti
[l. 17] Girerdi(86) gi / rerdi viveret, et post mortem dicti patris debebant esse tailliabiles ad misericordiam(87) Sur la tallia ad misericordiam, « taille à miséricorde », voir, par exemple, le Quatrième Discours, Des Finances ou des fonds publics, de Jean-Pierre Moret de Bourchenu, marquis de Valbonnais, dans le premier volume de son Histoire de Dauphiné, notamment p. 69. dicta Stephana et eius
[l. 18] liberi, et de taillia ipsorum respondet infra in tailliis quia dictus pater mortuus est de XLIIII solidis VI denariis
[l. 19] receptis de pedis curtilium(88) Le curtile, « courtil » est un jardin potager, généralement clos, et la peda un emplacement, constructible ou non. Voir : Glossarium, tome 6, p. 240, s. v. 2. peda ; TLF, s. v. courtil. subtus burgum Ale(89) Il s’agit du bourg de la Halle de Bourg-en-Bresse. de redditu per annum de VII libris V solidis V denariis receptis apud Longum
[l. 20] Campum de redditu per annum, pro medietate contingente dominum, et aliam medietatem percipit prior Sancti Petri Matisconensis de
[l. 21] II solidis receptis ibidem de Martino Maillet de redditu proprio domini per annum de XII denariis receptis ibidem de Guillermo
[l. 22] de Mont Mor pro eo¬dem


[l. 23] summa : XXXV libre XVII solidi V denarii fortium

guarde


[l. 24] idem reddit computum de IIII libris XVIII solidis IX denariis fortium receptis de guar¬dis et recognitionibus per annum, ut in computo
[l. 25] precedenti

summa eadem : IIII libre XVIII solidi IX denarii fortium

taillie


[l. 26] idem reddit computum de XXXVI libris fortium receptis in chacipolleria(90) La chacipoleria, « chacipolerie », est ici la circonscription d’un « chacipol », sorte de sergent-percepteur. Voir : Glossarium, tome 2, p. 11, s. v. cacepollus : chacipoleria ; Godefroy, vol. 2, p. 30, s. v. chacipol. de Ultra Ve-lam(91) La Veyle, affluent de la Saône (rive gauche), divisait la châtellenie de Bourg en deux chacipoleries : Ultra Velam, « Outre-Veyle », et Citra Velam, « Deçà-Veyle ». pro tailliis ad misericordiam
[l. 27] hoc annonote diplomatiqueanno : ajouté en interligne. , ut in particulis quas ostendit de XXIIII libris IIII solidis receptis in chacipolleria citra Velam pro tailliis ad
[l. 28] misericordiam hoc anno, inclusis tribus solidis pro taillia Ste¬phane, relicte Girerdi de Mont Balbon, et liberorum suorum,
[l. 29] qui solvunt tailliam et mes¬sem et alia usagia, et deducta taillia quam percipit Hugo de Chambou pro
[l. 30] escambio Montis Diderii apud Mont La Ferta.


[l. 31] summa : LX libre IIII solidi fortium

firme


[l. 32] idem reddit computum de XLII libris fortium receptis de exitu leyde(92) Voir : Glossarium, tome 5, p. 74, s. v. leudis : leuda, lesda, leda ; Godefroy, vol. 4, p. 696, s. v. 2. laide, qui définit ce terme « droit qui se lève sur les marchandises et denrées et sur les bestiaux vendus en foire et marché ». et martinagii(93) martinagium, absent du Glossarium, « redevance qu’on payait à la Saint-Martin (11 novembre) ». Voir Godefroy, vol. 5, p. 188, s. v. martinage. mercati Burgi et
[l. 33] minuti pedagii dicti loci per manum Laurentii de Benni (94) Aujourd’hui Bény. per dictum tem¬pus de quo computat de XIIII libris
[l. 34] X solidis receptis de medietate firme furnorum Burgi finite in festo beati Iohannis Baptiste, anno nonagesimo nono(95) Le mercredi 24 juin 1299., et de
[l. 35] alia medietate computavit in computo precedenti de XVI libris X solidis receptis de medietate eiusdem firme finiende in
[l. 36] festo beati Iohannis Baptiste, anno Domini Mo CCCmo, et tunc debentur tantundem(96) Pour tantumdem. de V solidis receptis de Garnerio
[l. 37] Lo Franceys pro censa furni sui finita in festo Nativitatis Domini, anno nonagesimo nono(97) Le vendredi 25 décembre 1299. de XII solidis VI denariis
[l. 38] receptis de Ste¬phano de Ispania pro firma furni sui finita eodem termino de XX libris receptis de
[l. 39] Guichardo(98) gui / chardo Luysent et de Iocerando Clavel pro medietate firme chacipollerie castellanie Burgi citra Velam
[l. 40] et ultra Velamnote diplomatiqueet ultra Velam : ajouté en interligne. finite in festo beati Iohannis Baptiste, anno nonagesimo nono, et de alia medietate computavit in computo precedenti de XXI libris V solidis receptis de Guillermeto de Sancto Triverio(99) Aujourd’hui Saint-Trivier-de-Courtes ou Saint-Trivier-sur-Moignans. et de Ioce¬rando Clavelli pro medietate eiusdem firme
[l. 41] finiende in festo beati Iohannis Baptiste, anno CCCmo, et tunc debentur tantundem de XVII solidis VI denariis
[l. 42] receptis de Per¬raudo Maleti pro medietate firme cridagii(100) Le cridagium, « criage », était une redevance sur les ventes de vin, vraisemblablement liée à la criée indiquant le jour à partir duquel le vin nouveau pouvait être mis en vente par les particuliers. Voir Glossarium, tome 2, p. 619, s. v. 1. crida : cridagium. finite in festo beati Iohannis Baptiste, anno no¬nagesimo nono,
[l. 43] et de alia medietate computavit in computo precedenti de XV solidis receptis de medietate eiusdem firme finiende in
[l. 44] festo beati Iohannis Baptiste, anno CCCmo, et tunc debentur tantundem de XII solidis VI denariis receptis de firma
[l. 45] champerie Burgi finita prima die martii, anno nonagesimo nono(101) Le mardi 1er mars 1300, nouveau style. de LXII solidis VI denariis receptis de
[l. 46] firma champerie de Ultra Velam finita eodem termino de L solidis receptis de firma champerie de
[l. 47] Cra et de Astignia finita eodem termino de XXV solidis receptis de firma champerie de Mont La Ferta
[l. 48] finita eodem termino de XXV solidis receptis de firma champerie de Estres (102) Aujourd’hui Étrez. finita eodem termino
[l. 49] de VII solidis VI denariis receptis de firma champerie de Longo Campo finita eodem termino de VII libris
[l. 50] XVI solidis III denariis receptis de firma bancharum macelli(103) Les banche macelli, « banches du macel », étaient des étals de bouchers. Voir : Glossarium, tome 1, p. 545, s. v. 1. bancus : bancha ; Godefroy, vol. 5, p. 93, s. v. 1. maisel ; TLF, s. v. banche : Étymol. et Hist. 2. finienda in festo beati Iohannis Baptiste, anno CCCmo de
[l. 51] XXI solidis VI denariis receptis de firma ban¬charum caprarum(104) Les banche caprarum, « banches des chèvres » étaient les étals de bouchers où l’on ne débitait que la viande de chèvre. finienda eodem termino de XL solidis receptis de
[l. 52] firma parvi ponde¬ris finienda eodem termino de XLIIII solidis receptis de exitu ponderis bladi a festo
[l. 53] beati Iohannis Baptiste, anno nonagesimo nono, usque ad festum Nativitatis Domini sequens, videlicet de dimidio anno de
[l. 54] XLV solidis receptis de medietate firme dicti ponderis bladi finiende in festo beati Iohannis Baptiste, anno CCCmo, et
[l. 55] tunc debentur tantundem teyse domorum(105) Les teyse domorum, « toises des maisons », provenaient du « toisé », taxe proportionnelle à la largeur des façades mesurée en toise. Voir : Glossarium, tome 8, p. 45, s. v. teisia ; Godefroy, vol. 7, p. 734, s. v. 2. toise ; TLF, s. v. toiser : rem. note diplomatiqueteyse domorum(105) Les teyse domorum, « toises des maisons », provenaient du « toisé », taxe proportionnelle à la largeur des façades mesurée en toise. Voir : Glossarium, tome 8, p. 45, s. v. teisia ; Godefroy, vol. 7, p. 734, s. v. 2. toise ; TLF, s. v. toiser : rem. : ajouté en marge de gauche. de XXXV libris XI solidis III denariis receptis de teysis domorum Burgi hoc anno,
[l. 56] inclusis(106) in / clusis quibusdam servitiis que debentur cum dictis teysis pro quibusdam domibus, et inclusis quinque solidis viennensium qui debentur
[l. 57] pro peda quondam domine Petronille de Corent (107) Aujourd’hui Corand, cne de Chaveyriat. Cette seigneurie était un fief vassal des sires de Bâgé. Cf., dans la recette des fermes de l’exercice 1295-1296 (ADCO B 7085, peau 1),la plus ancienne mention connue de ces cinq sous de viennois, alors que la peda était vacante par suite du décès, vraisemblablement récent, de dame Pétronille de Corand : deductis quinque solidis viennensium qui debebantur pro una peda in burgo Ale, quos dominus dedit domine Petronille de Corent ad vitam suam., et deductis novem solidis pro quibusdam pedis que vacant,
[l. 58] ut in computo precedenti — dicit tamen dictus baillivus quod de dictis teysis non reperientur nisi triginta due libre
[l. 59] quatuordecim solidi tres de¬narii fortium

summa : VIIIXX XVI libre XV solidi VI denarii fortium

domus mercati


[l. 60] idem reddit computum de CX solidis fortium receptis de locagio bancharum grossorum mercatorum vendentium
[l. 61] pannos in domo mercati, et levantur pro qualibet teysa in festo beati Martini tres solidi fortium de
[l. 62] IIII libris IX solidis V denariis receptis de locagio triginta novem bancharum et tribus partibus(108) On attendrait trium partium. banche escofferiorum(109) En général, l’escofferius, « escoffier », vendait du cuir ou des objets en cuir, mais il est ici distinct du vendeur de cuirs, vendens coria, mentionné plus loin. Il s’agit donc vraisemblablement, conformément au régionalisme signalé par le Glossarium, d’un cordonnier. Voir : Glossarium, tome 3, p. 303, s. v. escofferius ; Godefroy, vol. 3, p. 410-411, s. v. escohier., et levantur
[l. 63] pro quali¬bet duo solidi tres denarii de VI solidis IIII denariis obolo receptis de octo banchis et dimidia grolleriorum(110) Le grollerius, « grollier », était un savetier. Voir : Glossarium, tome 4, p. 114, s. v. grolerius ; Godefroy, vol. 4, p. 365, s. v. grolier.
[l. 64] hoc anno, et levantur pro qualibet bancha novem denarii de XXX solidis IX denariis receptis de quadraginta
[l. 65] una banchis sauneriorum(111) Le saunerius, « saunier », était un vendeur de sel. Voir : TLF, s. v. saunier : b. ; Glossarium, tome 7, p. 283, s. v. salinaria : saunarius ; Godefroy, vol. 7, p. 328, s. v. sauneor., et levantur pro qualibet novem denarii de VII solidis VI denariis receptis de quinque banchis(112) Dans la marge gauche, tout au bas de la peau 5, on a ajouté une lettre d, reproduite tout en haut de la peau 6. Ces marques paraissent en relation avec la confection des rouleaux par couture des peaux dans l’ordre inverse de l’alphabet.

[peau 6]
[l. 1] vendentium oleum de villa, et levantur pro qualibet bancha decem octo denarii de extraneis vendentibus
[l. 2] oleum nichil, et levantur de qualibet bancha tres solidi de XXXIIII solidis receptis de triginta quatuor
[l. 3] banchis panateriorum(113) Le panaterius, « panetier », était un boulanger. Voir : TLF, s. v. panetier : étymol. et Hist. 2. a ; Glossarium, tome 6, p. 128, s. v. panetarius : panaterius ; Godefroy, vol. 5, p. 719, s. v. panetier., et levan¬tur de qualibet duodecim denarii de II solidis receptis de duabus banchis coyfferiarum(114) La coyfferia, « coiffière », était une vendeuse de coiffes. Voir : TLF, s. v. Coiffe : dér. 2. ; Glossarium, tome 2, p. 396, s. v. coifferius ; Godefroy, vol. 2, p. 172, s. v. 1. coifiere.
[l. 4] de III solidis receptis de tribus tupineriis(115) Le tupinerius, « tupinier », était un potier. Voir : Glossarium, tome 8, p. 210, s. v. 2. tupina et tupinus ;Godefroy, vol. 8, p. 106, s. v. tupinier. de XXXVIII solidis IX denariis receptis de decem septem banchis merceriorum(116) Le mercerius, « mercier », était le marchand par excellence, assurant la distribution des articles les plus divers, comme l’indiquent les nomenclatures publiées par TLF, s. v. mercerie, ou Godefroy. Voir : TLF, s. v. mercier : a. ; Glossarium, tome 5, p. 350, s. v. mercerius ; Godefroy, vol. 5, p. 253, s. v. 1. mercier. Compte tenu de cette variété, et des disparités qu’elle pouvait entraîner, la redevance est ici proportionnée à la largeur de l’étal.,
[l. 5] et levantur pro qualibet teysa tres solidi de VI solidis IX denariis receptis de tribus banchis pellipariorum(117) Le pelliparius Ă©tait un pelletier. Voir : Novum Glossarium, vol. 14, col. 139, s. v. pelliparius., et levantur
[l. 6] pro qualibet duo solidi tres denarii de VI solidis IX denariis receptis de tribus banchis payroleriorum(118) Le payrolerius, « payrolier », était un chaudronnier. Voir : Glossarium, tome 6, p. 232, s. v. payrola et payrolerius ; Godefroy, vol. 5, p. 696, s. v. pairolier., et levan¬tur de qualibet
[l. 7] duo solidi tres denarii de VI solidis IX denariis receptis de tribus banchis payroleriorum, et levantur pro qualibet bancha duo solidi
[l. 8] tres denarii(119) La répétition intégrale de cet article se trouve dans l’original. de XXIIII solidis receptis de octo banchis ferrateriorum(120) Le ferraterius, « ferratier », était un taillandier. Voir : Glossarium, tome 3, p. 443, s. v. ferraterius ; Godefroy, vol. 3, p. 765, s. v. ferratier., et levantur pro qualibet tres solidi de
[l. 9] IIII solidis VI denariis receptis de duabus banchis vendentium scutellas(121) Venu du latin classique, où il désignait une sorte de coupe, le vulgaire scutella est à l’origine du mot français « écuelle ». Voir TLF, s. v. écuelle : Étymol. et Hist. Il s’agit donc ici de vendeurs d’écuelles., et levantur de quolibet duo solidi tres denarii
[l. 10] de XII solidis IIII denariis obolo receptis de undecim banchis vendentium coria, et levantur a quolibet tresdecim denarii et obolus
[l. 11] de IIII solidis VI denariis receptis de duabus banchis in quibus venduntur vadia(122) Le terme vadia, « gages », désigne ici les biens meubles donnés en gage aux prêteurs, dont ceux-ci pouvaient donc apparemment disposer, à défaut de paiement. Voir Glossarium, tome 8, p. 227, s. v. vadium. in die mercati


[l. 12] summa : XIX libre VII solidi V denarii fortium

passonagium

(123) Le passonagium, « paissonage », était une redevance acquittant le droit de faire paître les glands aux porcs dans les bois du domaine seigneurial. Voir : Glossarium, tome 6, p. 199, s. v. 2. passonagium ; Godefroy, vol. 5, p. 700-701, s. v. 1. paissonage, et surtout vol. 6, p. 19, s. v. pasnage.


[l. 13] de passonagio nemoris domini nichil hoc anno quia non fuit ibi glans

laudes et vende

(124) Les laudes et vende, « lods et ventes », étaient une redevance due au seigneur en cas de vente d’une censive relevant de son domaine, payée ici entièrement par l’acheteur. Voir TLF, s. v. lods : lods et ventes.


[l. 14] idem reddit computum de XVI solidis V denariis fortium receptis a Iohanne Gou pro domo empta de donno(125) Écrit en toutes lettres : donnus, variante de dominus, était le titre couramment porté par les ecclésiastiques, en Bresse comme dans d’autres domaines des comtes de Savoie. Humberto,
[l. 15] incurato(126) Dans toute l’étendue du domaine francoprovençal, le terme incuratus, pour curatus, désignait le curé, prêtre chargé d’une paroisse. Voir : Devaux (André), Essai sur la langue vulgaire du Dauphiné septentrional au Moyen Âge, Paris, 1892, p. 52, note a. d’Estres (127) Écrit en un seul mot. Aujourd’hui Étrez., pretio quatuor librarum decem solidorum de II solidis VI denariis receptis de Iohanne Corteys pro domo
[l. 16] empta a dicto donno Humberto pretio quindecim solidorum de III solidis V denariis receptis de Ste¬phano Boaton, de Burgo,
[l. 17] pro domo empta ab Humberto Bliellel, de Corcent (128) Aujourd’hui Corgens, cne de Jayat ?, pretio viginti trium solidorum de XX denariis receptis de
[l. 18] Alberteto, nepote Cristini Badelli, pro peda empta a Petro de Ponnas (129) Aujourd’hui Ponas, cne de Revonnas., pretio decem solidorum de
[l. 19] II solidis VI denariis receptis de Stephano, filio quondam dicti Belmont, pro tertia parte hereditatis(130) L’hereditas, « héritage », était une maison transmise par succession, avec ses dépendances et ses terres. Voir TLF, s. v. héritage : A.2. quam dictus Stephanus vendidit
[l. 20] Bernardo et Hugone, fratribus suis, pretio decem octo solidorum quatuor de-nariorum de XVIII solidis IIII denariis receptis de
[l. 21] Peroneto Tortorel, munerio(131) munerius, « meunier ». Voir Glossarium, tome 5, p. 548, s. v. munerius., pro domibus emptis per Iohannetum, filium dicti Peroneti Tortorel, de dicto
[l. 22] Peroneto pretio centum decem solidorum de XLV solidis receptis de Aymone Chimisart pro domo empta de
[l. 23] Peroneto Ioberti, de Brou(132) Aujourd’hui Brou, cne de Bourg-en-Bresse. , pretio tresdecim librarum decem solidorum de VIII solidis receptis de magistro Guichardo
[l. 24] de Sancto Iusto(133) Aujourd’hui Saint-Just. pro peda empta a Iohanne Medici, de Ala(134) Le bourg de la Halle, à Bourg-en-Bresse ?, pretio quadraginta quinque solidorum de XXI denariis
[l. 25] obolo receptis de Martino, dicto Curtileres, pro iure quod habebat in nemore Gaudinorum Petronilla, filia Iohannis Donna, pretio decem solidorum de III solidis receptis de Aymoneto Guiot pro bancha empta
[l. 26] in macello a Guichardo, filio Guillermi Longiespa, pretio decem et octo solidorum de VI solidis VI(135) Le nombre est raturé : on avait d’abord écrit II. denariis receptis de
[l. 27] Ruffo de Chatoneres (136) Aujourd’hui Les Chatonnières, cne de Saint-Étienne-du-Bois. pro tertia parte domus et curtilis empta a Iohanne, fratre suo, pretio triginta novem solidorum
[l. 28] de XII denariis receptis de Iohanne Cua, de Cra, pro terris emptis a quodam pretio sex solido¬rum de VI solidis VIII denariis
[l. 29] receptis de Berardo de Cra pro escambo(137) Pour excambio. cuiusdam orti ad quandam domum extimatam quadraginta solidis de
[l. 30] XX solidis II denariis receptis ab Aymoneto Soudan pro domo empta de Martino de Curtilibus pretio sex librarum
[l. 31] de VIII solidis VI denariis receptis de Aymone Soudan pro terra empta a relicta Andree de Coyssiaco(138) Aujourd’hui Cuisiat, cne de Treffort-Cuisiat. pretio quadraginta(139) quadragin / ta
[l. 32] septem solidorum sex denariorum de VIII denariis receptis de Petro Sellerii pro bancha macelli empta a dicto
[l. 33] La Banasta (140) laba / nasta. La banasta, « banaste », était une sorte de panier. Voir : Glossarium, tome 1, p. 543, s. v. banasta et banastum ; Godefroy, vol. 1, p. 566-567, s. v. banastre. pretio quatuor solidorum fortium


[l. 34] summa : VII libre VI solidi VI denarii obolus fortium

banna concordata
[l. 35]per iudicem

(141) Les mots concordata per judicem ont été ajoutés afin de distinguer cette première série de bans des banna concordate per baillivum que l’on rencontrera ensuite.


[l. 36] idem reddit computum de XXV solidis fortium receptis de Balbo Bergerii pro banno false mensure de XXX solidis receptis
[l. 37] a Falconeto de Burgo pro penis sibi impositis non observatis de XX solidis receptis de Iohanne Sannin, de Becerel (142) Aujourd’hui Besserel, cne de Viriat.,
[l. 38] quia ceperat quan¬dam culcitram(143) Écrit culcitraam. in hospitali de Teyssongia(144) L’ordre de l’Hôpital possédait à Teyssonge, au nord-est de Bourg-en-Bresse, un établissement dont on ne connaît nul vestige, bien que le souvenir en soit préservé dans la toponymie de plusieurs communes limitrophes, telles Viriat ou Jasseron, ainsi que dans les dépôts d’archives, notamment à Lyon. indebite de XXX solidis receptis de Iohanne Millet
[l. 39] et eius filiis quia invaserunt et fugaverunt, ut dicitur, Peronotum de Rippis de V solidis receptis de Iohanne
[l. 40] Dodeti(145) do / deti., d’Estres (146) Écrit destres., quia abstulit quosdam boves bannerio(147) Le bannerius, « bannier », était un officier subalterne chargé notamment des saisies. Voir Glossarium, tome 1, p. 549, s. v. 3. banerius ; Godefroy, vol. 1, p. 572, s. v. 2. banier. d’Estres de X solidis receptis de Bartholomeo Baillet,
[l. 41] de Monte, pro saysina(148) La saysina, « saisine », n’est ici qu’une saisie. Voir Glossarium, tome 7, p. 275, s. v. saisire. fracta de X solidis receptis de Iohanneto Coyllon, de Sancto Andrea, quia custodiebat
[l. 42] boves suos de nocte in blado alieno de XXV solidis receptis de Bernardo Villan quia imposuerat
[l. 43] penam familiari domini de VII solidis VI denariis receptis a Iohanneta La Plorentousa (149) Écrit laplorentousa. quia abstulit pignus familiari
[l. 44] domini de XXX solidis receptis de dicto Pelet, de Burgo, quia non obedivit penis sibi impositis. de XX solidis receptis
[l. 45] de Stephaneto de Mont Chanis quia proiecxit(150) Pour proiecit. On a, semble-t-il, hésité sur la façon d’écrire ce mot. Cf. plus loin, dans les expense pontis de Enz, ducxit pour duxit. lapidem contra Guillermum Perrer de XX solidis receptis de Ruffo
[l. 46] Brodeys quia percussit de goyardo(151) Le goyardus, « goyard », était une sorte de serpe ou de couteau. Voir : Glossarium, tome 4, p. 90, s. v. goyardus ; Godefroy, vol. 4, p. 303, s. v. goiart. bannerium domini de VII solidis receptis de Guidone Manisse pro banno nemorum
[l. 47] de Sauxo(152) Aujourd’hui Le Saix, cne de Péronnas ? de XL solidis receptis de Ste¬phano Torelli quia cepit aratrum alienum de XV solidis receptis de
[l. 48] Giroudo(153) gi / roudo de Monteuz(154) Aujourd’hui Monthieux. quia ceperat quandam buchailliam(155) Cette buchaillia, « buchaille », devait être une pièce de bois, comme notre bûche. Voir Godefroy, vol. 1, p. 690, s. v. boschaille. Le terme buchaillia est absent de la nomenclature du Glossarium. in nemore alieno de XV solidis receptis de Iohanneto
[l. 49] Corteys quia appropriavit sibi bancham alterius in ala de XXV solidis re¬ceptis de Perroneto Millet quia filius
[l. 50] posuit manum ad cutellum contra domicellum(156) Le domicellus, « damoiseau », jeune noble non encore chevalier, pouvait faire office de page, comme c’est apparemment le cas ici. Voir TLF, s. v. damoiseau. do¬mini baillivi de VII solidis VI denariis receptis de filio dicti Oyselet
[l. 51] quia male ceperat quoddam caputium de V solidis receptis de Bertheto, filio Peleti de Villa Reversura(157) Aujourd’hui Villereversure.,
[l. 52] quia percussit de pugno quandam mulierem in mercato de XII libris X solidis receptis de domino Petro Breyssent,
[l. 53] milite, quia tenuit quendam hominem captum in sua prisione de L solidis receptis de Payeneto de Castellione
[l. 54] quia pignoravit(158) Le verbe pignorare, « pignorer », signifiait généralement « saisir comme gage », mais il s’employait aussi pour désigner les incursions de pillage en territoire ennemi, ce qui se conçoit mieux comme activité nocturne. Voir : Glossarium, tome 6, p. 318-319, s. v. pignus ; Godefroy, vol. 6, p. 157, s. v. pignorer. de nocte dominum Bererdum de Sachino(159) Aujourd’hui Chassin, cne de Vonnas. Sur cette seigneurie, voir Philipon (Édouard), Dictionnaire topographique du département de l’Ain, Paris, 1911, p. 366, s. v. Sachins., militem banna concordata per baillivumnote diplomatiquebanna concordata per baillivum : ajouté en marge de gauche. (160) banna concor / data per bail / livum de XXX solidis receptis de Guichardo
[l. 55] Grollerii quia percussit quandam mulierem de lapide de X solidis receptis de Guillermo, filio Galteri de Bioley,
[l. 56] quia at¬temptavit violenter cognoscere quandam mulierem de X solidis receptis de Morello de Ponte, de
[l. 57] Burgo, pro banno sanguinis facti de pugno cuidam homini de X solidis receptis de quodam homine Henrici de
[l. 58] Pavanens (161) pa / vanens. Aujourd’hui Pavanan, cne de Certines. quia verberavit de nocte quendam homi¬nem de V solidis receptis de Aymone de Chassaigni (162) Aujourd’hui Chassagne, cne de Confrançon. pro
[l. 59] banno sanguinis de XX solidis receptis de Petro Chasuel pro saysina fracta de LX solidis receptis de Guil¬lermeto(163) guillerme / to
[l. 60] Tricachet pro banno sanguinis de L solidis receptis de Stephano de Sancto Ro¬lino(164) Saint-Rolin, localité disparue mentionnée aussi vers 1335 dans un terrier des hospitaliers de Teyssonge, se trouvait « à ou près Viriat » selon Édouard Philipon. pro banno furti unius
[l. 61] petie(165) pe / tie. Voir TLF, s. v. pièce : Étymol. et Hist., in fine. carnis de X solidis receptis a dicto Guinot quia levavit asthiam(166) Pour hastam ou astam ? La forme asthia est inconnue de la nomenclature du Glossarium. L’asta, « haste », était une broche. Voir : Glossarium, tome 1, p. 443, s. v. 1. asta ; Godefroy, vol. 4, p. 432, s. v. 2. haste. suam supra familiarem domini volendo
[l. 62] ipsum percutere de XX solidis re¬ceptis de Stephano et Berthino de Pirignia (167) Aujourd’hui Prégnin, cne de Saint-Genis-Pouilly ?, fratribus, pro rixa habita inter ipsos de L solidis
[l. 63] receptis de Iohanne de Vavra(168) Les toponymes Vavre ou La Vavre sont trop répandus sur le territoire de l’ancienne châtellenie de Bourg pour qu’il soit possible de trancher ici en faveur de l’un d’eux. pro furto farine clame(169) Dans les domaines du comte de Savoie, comme dans ceux du dauphin de Viennois, la clama, « clame », était une redevance due au seigneur par les créanciers qui voulaient obtenir de sa juridiction des lettres de contrainte contre leurs débiteurs. Voir : Glossarium, tome 2, p. 348, s. v. clama ; Godefroy, vol. 2, p. 143-144, s. v. clain. Elle entraînait pour les débiteurs un « ban », c’est-à-dire une amende, dont le montant variait avec l’importance des sommes réclamées, comme l’indique le fragment de la charte de Saint-Georges-d’Espéranche (1291) cité par le Glossarium : si causa pro qua fit clama maior sit trium solidorum et sex denariorum, is qui in culpa fuerit debet pro banno tres solidos et sex denarios, et si causa minor sit trium solidorum et sex denariorum debet pro banno duodecim denarios Viennenses. À Bourg, cette limite était apparemment fixée à trois sous. note diplomatiqueclame(169) Dans les domaines du comte de Savoie, comme dans ceux du dauphin de Viennois, la clama, « clame », était une redevance due au seigneur par les créanciers qui voulaient obtenir de sa juridiction des lettres de contrainte contre leurs débiteurs. Voir : Glossarium, tome 2, p. 348, s. v. clama ; Godefroy, vol. 2, p. 143-144, s. v. clain. Elle entraînait pour les débiteurs un « ban », c’est-à-dire une amende, dont le montant variait avec l’importance des sommes réclamées, comme l’indique le fragment de la charte de Saint-Georges-d’Espéranche (1291) cité par le Glossarium : si causa pro qua fit clama maior sit trium solidorum et sex denariorum, is qui in culpa fuerit debet pro banno tres solidos et sex denarios, et si causa minor sit trium solidorum et sex denariorum debet pro banno duodecim denarios Viennenses. À Bourg, cette limite était apparemment fixée à trois sous. : ajouté en marge de gauche. de XLIX solidis VI denariis fortium receptis de decem septem clamis trium soli¬dorum
[l. 64] et inferius per dictum tempus


[l. 65] summa : XLVI libre V solidi VI denarii fortium, deductis quadraginta(170) Dans la marge gauche, tout au bas de la peau 6, on a ajouté une lettre c, reproduite tout en haut de la peau 7. Ces marques paraissent en relation avec la confection des rouleaux par couture des peaux dans l’ordre inverse de l’alphabet.

[peau 7]
[l. 1] sex solidis pro parte castellani capientis in qualibet libra bannorum duodecim de¬narios

escheyte

(171) Les escheyte, « échoites », étaient des recettes provenant des biens vacants ou tombés en déshérence, le seigneur héritant en principe des personnes décédées sans enfant. Voir : Glossarium, tome 3, p. 204, s. v. escaeta ; Godefroy, vol. 3, p. 384, s. v. escheoite. Le Glossarium ne mentionne pas la variante escheyta.


[l. 2] idem reddit computum de L libris receptis ab executoribus Renaudi Salomonis, de Burgo, defuncti,
[l. 3] pro compositione facta cum eis per baillivum et Petrum de Montemeliano(172) Aujourd’hui Montmélian (Savoie)., clericum, super quibusdam questionibus
[l. 4] motis per ipsos in bonis dicti Renaudi


[l. 5] summa eadem : L libre fortium

introgia

(173) L’introgium, « introge », était un droit d’entrée. Voir : Glossarium, tome 4, p. 406, s. v. introgium ; Godefroy, vol. 4, p. 603, s. v. introite.


[l. 6] idem reddit computum de LXX solidis fortium receptis a quodam lathomo(174) Pour latomo. de cuius nomine non recolit pro quadam
[l. 7] serva(175) La serva, « serve », était un bassin artificiel qui servait de réservoir d’eau ou de mare, parfois transformé en vivier. Voir : Glossarium, tome 7, p. 441, s. v. 2. serva ; Godefroy, vol. 7, p. 400-401, s. v. 2. serve, notamment in fine. que est subtus burgum Ale, sibi albergata ad quinde¬cim denarios fortium censuales, de quibus decetero computabit(176) compu / tabit


[l. 8] summa eadem : LXX solidi fortium

legata


[l. 9] de legatis et inventis nichil hoc anno

venditiones


[l. 10] idem reddit computum de CXV solidis fortium receptis de undecim sestariis et emina(177) L’emina, « émine », était une mesure pour les grains équivalant ici à un demi-setier. Voir : TLF, s. v. hémine ; Glossarium, tome 4, p. 183, s. v. hemina. siliginis de anno preterito venditis
[l. 11] ut supra et traditis Iohanni Tireti, pro stipendiis ipsius et suorum sociorum morantium in munitione pontis
[l. 12] de Enz (178) Ce « pont d’Ain », stratégique et de ce fait, comme l’indiquent plus loin les expense pontis de Enz, menacé de destruction, est à l’origine de l’actuelle commune de Pont-d’Ain. On lira d’ailleurs ibidem que l’on bâtissait alors à la fois le pont et la ville, d’où l’ambiguïté ici du terme pons., pro tanto, de consilio Petri Clerici, ut dicit(179) On avait commencé à écrire encore un article, mais cela a été effacé.


[l. 13] summa eadem : CXV solidi fortium


[l. 14] summa totius recepte : IIIIC X libre III oboli fortium

arreragium


[l. 15] idem reddit computum de VIXX XII libris VII solidis IIII denariis viennensium receptis de remanentia computi sui precedentis
[l. 16] summa eadem : LXVI libre III solidi VIII denarii fortium, computatis duobus denariis
[l. 17] viennensium pro uno forti


[l. 18] summa totius recepte cum arreragio : IIIIC LXXVI libre III solidi IX denarii obolus fortium

de quibus
[l. 19] in uno ponte in domo macelli reficiendo : VII solidos viennensium in soye¬riis(180) Il s’agit ici vraisemblablement d’une variante de soleriis. Le solerium, « solier », était la partie plane d’un four, sur laquelle on plaçait les produits à traiter. Aujourd’hui, on la dénomme « sole ». Le Glossarium et Godefroy ne paraissent pas mentionner cependant cette acception particulière de solerium et de solier. trium furnorum Burgi(181) bur / gi
[l. 20] reficiendis hoc anno et buchis(182) Pour buccis. La « bouche » du four est évidemment son ouverture. dictorum furnorum aptandis et quarronibus(183) Le quarro, « quarron », était un carreau de brique. Voir : Godefroy, vol. 1, p. 789, s. v. carron. et terra emptis ad idem, ut
[l. 21] in particulis : CIII solidos X denarios viennen¬sium in locagio(184) Le locagium, « louage », était le prix de la location, le loyer. Voir : Glossarium, tome 5, p. 132, s. v. 1. locagium ; duarum domorum in quibusnote diplomatiquequibus : ajouté en interligne. reponitur et custoditur bladum(185) Bladum, « blé », était un terme générique qui désignait tous les grains. Voir TLF, s. v. blé : Étymol. et Hist.
[l. 22] domini : XL solidos in uno pondere quintallis(186) Pour quintalis. Le quintale, « quintal », était, dans ce cas, un poids public qui faisait l’objet d’un prélévement seigneurial que l’on voit ici affermé. Voir ci-dessus la firma ponderis bladi, « ferme du poids du blé ». facto de novo ad ponderandum(187) Écrit poderandum., de firma cuius superius computavit(188) computa / vit :
[l. 23] XXV solidos expense pontis de Enz (189) expense pontis / de enz note diplomatiqueexpense pontis de Enz (189) expense pontis / de enz : ajouté en marge de gauche. in expensis decem clientum quos tenuit in munitione pontis de Enz die veneris
[l. 24] et sabbati post Pascha(190) La forme neutre est Ă©crite ici en toutes lettres., anno nonagesimo nono(191) Le vendredi 24 avril et le samedi 25 avril 1299., quia dicebatur quod gentes Dalphini(192) Humbert Ier de La Tour-du-Pin, dauphin de Viennois par alliance avec la dauphine Anne. debebant ibi venire :
[l. 25] XX solidos(193) Chaque client a donc reçu à cette occasion douze deniers par jour. in stipendiis viginti clientum quos tenuit in munitione pontis de Enz mense maii, anno nonagesimo
[l. 26] nono, per sexdecim dies, quia dicebatur quod gentes Dalphini erant insimul(194) On avait d’abord écrit in simul, mais le mot est corrigé. in Insula Cremiaci(195) Aujourd’hui Crémieu (Isère), qui fait partie de la communauté de communes de l’Isle-Crémieu, à l’extrémité nord du département. On appelait ainsi « le plateau triangulaire, fragment de Jura en avant de la chaîne, entouré sur deux côtés par le Rhône et sur le troisième par des marais, qui domine les terres basses, d’où le nom d’île ». Voir : Dainville (François de), Le Dauphiné et ses confins vus par l’ingénieur d’Henri IV Jean de Beins, Genève-Paris, 1968, p. 26. Ce domaine delphinal s’avançait comme une proue entre la Bresse et le Bugey. et quod debebant
[l. 27] ad dictum pontem venire pro ipso destruendo, et dantur cuilibet in die quindecim denarii et rectori ipsorum
[l. 28] decem octo denarii per diem : XX libras V solidos(196) Le compte paraît approximatif : vingt fois quinze deniers pendant seize jours font bien vingt livres, mais une fois dix-huit deniers pendant seize jours font vingt-quatre sous, et non cinq. On attendrait donc XXI libras IIII solidos, mais la différence s’explique peut-être par le rapport du denier viennois au denier fort, la monnaie n’étant pas précisée ici. item in stipendiis duodecim hominum equitum [cum] (197) Il faut suppléer cum. armis qui
[l. 29] fuerunt ad dictum pontem per duos dies, scilicet die mercurii et die iovis post festum apostolorum
[l. 30] Philippi(198) phi / lippi et Iacobi, anno eodem(199) Le mercredi 6 mai et le jeudi 7 mai 1299. : IIII libras XIX solidos item in stipen¬diis plurium hominum equitum cum armis
[l. 31] quos per plures vices et per plures dies, ut in particulis, ducxit(200) Pour duxit. Cf., dans les banna concordata per iudicem, proiecxit pour proiecit. ad dictum pontem et ibidem tenuit pro
[l. 32] custodiendo(201) custo / diendo charreagium fuste que ibi ducebatur pro dicto ponte et villa bastienda(202) Pour edificanda. Voir Glossarium, tome 1, p. 599, s. v. bastia : bastire. : XI libras XII denarios
[l. 33] expense Montis Dideriinote diplomatiqueexpense Montis Diderii : ajouté en marge de gauche. (203) expense Montis / Diderii item in stipendiis quatuor clien¬tum quos tenuit in castro Montis Diderii per sexdecim dies inceptas die
[l. 34] sabbati ante do¬minicam qua cantatur « Letare Iherusalem »(204) Le samedi 28 mars 1299., et dantur cuilibet in die quinde¬cim denarii : IIII libras
[l. 35] item in stipendiis quindecim hominum cum armis qui fuerunt apud Montem Diderium per duas vices quasi per unam
[l. 36] diem pro victualibus portandis et in expensis decem clientum qui fuerunt ibidem alia vice :
[l. 37] LIIII solidos item libravit Hugoneto de Podio Galteri, castellano Montis Diderii, pro expensis trium clientum quos
[l. 38] secum tenere debet in munitione dicti castri de mandato dicti baillivi, ultra conven¬tionem secum factam,
[l. 39] de quibus idem Hugonetus debet computare per litteram ipsius de recepta quam reddit : C solidos
[l. 40] calvacate(205) Cette variante de cavalcata est bien attestée : voir Glossarium, tome 2, p. 5, s. v. caballus : Calvacata. En français, la forme « calvacade » est considérée comme fautive : voir TLF, s. v. cavalcade : Prononc. et Orth. La cavalcata, « chevauchée », était une expédition militaire sous la forme souvent d’une incursion en territoire ennemi : voir TLF, s. v. chevauchée, Étymol. et Hist. note diplomatiquecalvacate(205) Cette variante de cavalcata est bien attestée : voir Glossarium, tome 2, p. 5, s. v. caballus : Calvacata. En français, la forme « calvacade » est considérée comme fautive : voir TLF, s. v. cavalcade : Prononc. et Orth. La cavalcata, « chevauchée », était une expédition militaire sous la forme souvent d’une incursion en territoire ennemi : voir TLF, s. v. chevauchée, Étymol. et Hist. : ajouté en marge de gauche. in stipendiis Hen¬rici de Sancta Cruce(206) Auj. Sainte-Croix., se quintodecimo hominum equitum cum armis venientium ad
[l. 41] mandamentum baillivi apud Burgum die veneris post Pascha, anno nonagesimo nono(207) Le vendredi 24 avril 1299., quos dictus baillivus
[l. 42] volebat(208) vo / lebat ducere versus Bellicium(209) Aujourd’hui Belley. ad mandamentum domini, ut per litteras ipsius, et fuerunt usque ultra pontem de Enz, ubi
[l. 43] contramandati fuerunt per do¬minum Amblardi et magistrum Petrum(210) Le docteur ès lois Amblard d’Entremont et maître Pierre de Pierre, médecin du comte Amédée V. die sabbati sequenti(211) Le samedi 25 avril 1299., qua die iacuerunt apud Bur¬gum :
[l. 44] XIX libras III solidos item in stipendiis decem octo hominum equitum cum ar¬mis de terra Baugiaci quos dictus baillivus
[l. 45] ducebat cum predictis in eadem cavalcata per unam diem : CVIII solidos VI(212) On avait d’abord écrit VIII. denarios item in stipendiis
[l. 46] tresdecim hominum equitum cum armis quos tenuit in munitione ville Ambroniaci(213) Aujourd’hui Ambronay. per quatuor dies in septi¬mana
[l. 47] post festum apostolorum Philippi et Iacobi(214) Le vendredi 1er mai 1299., quia dicebatur quod gentes Dalphini erant insimul in Insula
[l. 48] Crimiaci(215) cri / miaci et quod debebant venire ad offendendum(216) Le verbe classique offendere avait pris le sens de « faire la guerre, attaquer ». Voir : Glossarium, tome 6, p. 31, s. v. offendere ; Godefroy, vol. 5, p. 575, s. v. offendre. versus Am¬broniacum et pontem de Enz : X libras XIIII solidos
[l. 49] item in expensis domine Elio-nore(217) Éléonore de Savoie (1280 ?-1324). Cette fille du comte Amédée V et de Sibylle de Bâgé était alors mariée à Guillaume de Chalon († 1304), comte d’Auxerre (1290-1304)., filie domini, que fuit apud Burgum in vigilia Epiphanie Domini hoc
[l. 50] anno(218) Le mercredi 5 janvier 1300, nouveau style. : C solidos in expensis domini Guillermi d’Espeyssi (219) Aujourd’hui Époisses (Côte-d’Or). Il s’agirait de Guillaume [II] de Mello († 1326), sire d’Époisses., militis, missi ad dominum comitem Montis Beliardi(220) Aujourd’hui Montbéliard (Doubs). Le comte de Montbéliard était alors Renaud de Bourgogne († 1321).
[l. 51] ut veniret in auxilium domini : XX solidos in expensis Ioffredi de Langes(221) Aujourd’hui Lange, cne de Saint-Sulpice, en Bresse, plutôt que Mont-de-Lange, cne de Torcieu, en Bugey, les deux lignages étant d’ailleurs apparentés : voir l’Histoire de Bresse de Samuel Guichenon (Lyon, 1650, Troisième Partie, p. 63 et p. 111). missi ad comitis¬sam
[l. 52] Burgundie(222) Mahaut d’Artois (1268 ?-1329) avait épousé en 1291 le comte de Bourgogne Othon IV., cui portavit litteram domine comitisse(223) Marie de Brabant († ap. 1325) avait épousé le comte de Savoie Amédée V en 1297. pro eo¬dem facto : XX solidos in locagio duarum
[l. 53] cadrigarum(224) ca / drigarum. Pour quadrigarum. portantium apud Baugiacum pe¬cuniam solutam comiti Altissiodorensi(225) Guillaume de Chalon († 1304), comte d’Auxerre (1290-1304) était, depuis son mariage avec Éléonore de Savoie en 1292, le gendre du comte de Savoie Amédée V. : XI solidos in stipendiis(226) stipen / diis
[l. 54] nunciorum misso¬rum per dictum tempus pro cavalcatis et pro aliis negotiis domini, ut in particulis : C solidos
[l. 55] VII denarios item solvit preposito Matisconis(227) Il s’agit ici du prévôt royal de Mâcon, officier de justice, et non d’un dignitaire du chapitre cathédral., pro uno latrone qui furatus fuerat quandam roncinam(228) Une roncina, « roncine », était une jument de charge. Voir : TLF, s. v. roussin : Étymol. et Hist. ; Glossarium, tome 7, p. 340, s. v. runcinus : Roncina ; Godefroy, vol. 7, p. 234, s. v. roncin et roncine.
[l. 56] in mer¬cato Burgi, quem sibi reddidit, inclusis decem solidis pro expensis ipsius latronis, qui sus¬pensus fuit apud(229) Dans la marge gauche, tout au bas de la peau 7, on a ajouté une lettre b, reproduite tout en haut de la peau 8. Ces marques paraissent en relation avec la confection des rouleaux par couture des peaux dans l’ordre inverse de l’alphabet.

[peau 8]
[l. 1] Burgum : LX solidos in stipendiis ipsius baillivi per dictum tempus de quo computat, capientis per annum
[l. 2] quadraginta(230) qua / draginta libras viennen¬sium : XLIII libras IIII solidos
[l. 3] summa expensarum et salariorum : VIIXX XI libre XV solidi XI denarii viennensium
[l. 4] idem libravit ad expensas hospitii domini factas per manum Hugonis de Voyrone per litteras domini et dicti Hugonis datas
[l. 5] apud Burgum dominica in festo beati Anthonii, anno nonagesimo nono, quas reddit : LX libras viennensium
[l. 6] idem libravit ad expensas eiusdem hospitii factas per manum dicti Hugonis per alias litteras domini et ipsius Hugonis datas
[l. 7] die mercurii ante Ramos Palmarum, anno nonagesimo nono, quas reddit : L libras viennensium
[l. 8] idem libravit Petro de Montemeliano, clerico, per litteras ipsius de re¬ceptas datas die veneris post Pascha,
[l. 9] anno Domini Mo CCCmo (231) Le vendredi 15 avril 1300., quas reddit : C libras vien¬nensium
[l. 10] idem libravit donno Iohanni Fluridi, capellano domini, pro operibus ponttis(232) Pour pontis. de Enz et turris dicti loci faciendis,
[l. 11] per litteras ipsius de recepta datas die veneris ante festum Omnium Sanctorum, anno nonagesimo nono(233) Le vendredi 30 octobre 1299., quas reddit : C libras viennen¬sium
[l. 12] idem libravit eidem donno Iohanni per alias litteras ipsius de recepta datas die mercurii ante Penthecosten(234) Pour Pentecosten., anno nonagesimo
[l. 13] nono(235) Le mercredi 3 juin 1299., quas reddit : XXXVI libras vien¬nensium
[l. 14] item libravit eidem donno Iohanni, in duobus quintallibus et dimidio ferri pro fenestris turris dicti pontis ferrandis et pro
[l. 15] fabricatura dicti ferri, per confessionem ipsius presentis : IIII libras VII solidos VI denarios
[l. 16] idem libravit domino Hugoni de Podio Galteri, militi, castellano Treffortii(236) Aujourd’hui Treffort, cne de Treffort-Cuisiat., pro operibus et munitione castri Montis
[l. 17] Diderii, per confessionem ipsius presentis et de quibus ipse computavit : LVII libras
[l. 18] item libravit Beraudo de Mercueyl (237) Aujourd’hui Mercœur, cne de Saint-Privat-d’Allier (Haute-Loire). Béraud de Mercœur († 1321 ?) était alors l’une des figures les plus en vue de la noblesse d’Auvergne. Conseiller du roi de France Philippe IV et de ses successeurs, il sera notamment connétable de Champagne et gouverneur de Lyon. Sur sa disgrâce finale, en 1318, voir : Lehugeur (Paul), Histoire de Philippe le Long, roi de France, Genève, 1975 [réimpr. de l’éd. de Paris, 1931], tome 2, p. 121-123., qui debebat venire in subsidium domini contra Dalphi¬num, per litteras dicti
[l. 19] Beraudi de recepta quas reddit, et allocantur de mandato domini pro sexaginta libris turonensium : LXXV libras viennensium(238) Le denier tournois est compté ici un denier viennois et quart.
[l. 20] item libravit donno Petro Boni Amici, capellano, de elemosina debita altari sancti Georgii de Burgo(239) La chapelle Saint-Georges était située dans la cour basse du château de Bourg-en-Bresse. Elle sera donnée aux clarisses par Amédée VIII en 1412. C’est le grand autel qui était placé sous le vocable de saint Georges. Voir notamment : Brossard (Joseph), Description historique et topographique de l’ancienne ville de Bourg, Bourg-en-Bresse, 1883, p. 42. pro capella
[l. 21] ipsius loci deservienda singulis annis in festo beati Martini(240) Le 11 novembre., per litteram de recepta quam reddit : VIII libras viennensiumnote diplomatiqueviennensium : support endommagé.
[l. 22] idem libravit Iohanni, preposito Ambroniaci, quas dominus sibi dedit in feudum percipiendas supra ley¬dam Burgi singulis annis in festonote diplomatiqueannis in festo : support endommagé.
[l. 23] beati Michaelis(241) Le 29 septembre., per litteram de recepta quam reddit : C solidos
[l. 24] idem libravit liberis domini Humberti de Coterello, quas singu¬lis annis percipiunt supra macellum Burgi in Nativitate
[l. 25] Domini(242) Le 25 décembre., per litteras de re¬cepta quas reddit : IIII libras viennensium
[l. 26] item libravit sibi ipsi, pro servitio quod de¬bent homines de Monte Firmitatis(243) Aujourd’hui Malafretaz. qui assetati sunt Hugoni Chambou
[l. 27] in escambium Montisdide¬rii, de quo servitio superius ad plenum computavit in summa aliorum servitio¬rum : XXXIX solidos viennensium
[l. 28] item libravit sibi ipsi, pro quatuor libris cere que sibi debentur, ut supra in titulo de cera : XII solidos
[l. 29]

summa expensarum, salariorum et libratarum : VIC LIII libre IIII solidos V denarios viennensium

et
[l. 30] sic, computatis duobus denariis viennensium pro uno forti, debet : IIC IIIIXX XIX libras III solidos II denarios viennensium quibus
[l. 31] adduntur VI libre XV solidi IIII denarii obolusnote diplomatiqueobolus : ajouté en interligne. viennensium pro trescentis(244) Pour trecentis. sexaginta una gallinis venditis ut supra, qualibet
[l. 32] vendita qua¬tuor denariis et obolo et sic debet : IIIC V libras XVIII solidos VI denarios obolum viennensium
[l. 33] de quibus respondet in computo suo sequenti(245) Les mots de quibus respondet in computo suo sequenti ont été ajoutés par une main nettement différente de celle du rédacteur principal, vraisemblablement lors de la présentation du compte suivant de Guillaume de Paladru.


[l. 34] memorandum quod dictus baillivus debet computare de panno(246) Le terme classique pannus a ici le sens de « drap ». Voir Godefroy, vol. 5, p. 721, s. v. 1. panne. quod habuit apud Sanc-tum Amorem(247) Aujourd’hui Saint-Amour. a latronibus
[l. 35] qui duos pannos furati fuerant apud Burgum, de quibus domi¬nus emendavit(248) Le verbe classique emendare, « amender », a ici le sens de « dédommager ». Voir Godefroy, vol. 1, p. 256, s. v. amender. mercatoribus circa
[l. 36] XXIIII libras turonensium et debet computare de servitiis domorum Ponceti de Chales (249) Aujourd’hui Challes, à Bourg-en-Bresse. et Stephani Terleti que sunt ad portam(250) Il s’agit vraisemblablement de l’une des portes de Bourg-en-Bresse, sans qu’il soit possible de la préciser.
[l. 37] item iniunctum est dicto baillivo quod computet decetero de charratis(251) charrata, « charretée » : charge, contenu d’une charrette. Voir : TLF, s. v. charretée ; Glossarium, tome 2, p. 183-184, s. v. carrada. lignorum quas ipsi(252) Poncet de Challes et Étienne Terlet. levant in castellania
[l. 38] Burgi de hominibus domini singulis annis in Nativitate Domini
[l. 39] petit sibi allocari LVII solidos fortium de quibus summa teysarum est falsa et nimis ibi computantur innote diplomatiquein : support endommagé.
[l. 40] dicta summa item dicit quod in servitio de Longo Campo et aliis servitiis amitit(253) Pour amittit ou amisit. circa XLIII solidos
[l. 41] fortium qui plus sunt in computo quam in extenta et ista petit de duobus annis, videlicet de quolibet
[l. 42] anno predictas summas
[l. 43] sciendum quod dictus baillivus tradidit domino comiti : XXXII solidos VIII denarios obolum argenti, XI anulos
[l. 44] et virgas de auro, et XX mobilia tam auri quam argenti, et XXVI grossos turonensium, que
[l. 45] habuerat a iudeis interfectis in castella¬nia Burgi versus Aygrifueil(254) Aujourd’hui Les Greffets, cne de Viriat ? On considère généralement que la localité d’Aigrefeuille, bien attestée dans la paroisse de Viriat, est aujourd’hui disparue. Il faudra noter cette mention absolument collatérale d’un massacre de juifs dans la châtellenie de Bourg, dont ne paraissent ici que les dépouilles, revenant en droit au seigneur du lieu., et hec tradidit domino,
[l. 46] presentibus(255) pre / sentibus Iohanne de Rossillione, iudice in Gebennesio, Petro de Montemeliano et Durando de Fago



Notes

1 - Aujourd’hui Paladru (Isère).
2 - Aujourd’hui Bâgé-le-Châtel. Sur la terre de Bâgé, voir notamment : Philipon (Édouard), Dictionnaire topographique du département de l’Ain, Paris, 1911, p. xxiv-xxvi.
3 - Aujourd’hui Coligny. Sur la terre de Coligny, voir notamment : Philipon (Édouard), Dictionnaire topographique du département de l’Ain, Paris, 1911, p. xxvi.
4 - Pour Adnuntiationis ou Annuntiationis.
5 - Le vendredi 27 mars 1299, nouveau style.
6 - Le lundi 25 avril 1300. On notera que, selon le sanctoral lyonnais en usage à Bourg-en-Bresse, ce « lundi après la Saint-Georges » était aussi, plus simplement, la fête de saint Marc l’Évangéliste.
7 - Aujourd’hui Voiron (Isère). Alors chef-lieu du Sermorens savoisien, auquel appartenait aussi Paladru.
8 - Le quartalle, « quartal », était une mesure des céréales courante en Bresse. Voir TLF, s. v. quartaut : Étymol. et Hist. 2. C’est ici le quart du setier. La terminaison -ibus, rencontrée ci-dessous dans la recette de seigle, indique qu’il ne s’agit pas ici du masculin quartallus, attesté par le Glossarium, tome 6, p. 598, s. v. quartallus, mais d’un substantif neutre quartalle, pour quartale.
9 - La cupa, « coupe », était une mesure des céréales courante en Bresse. Voir Glossarium, tome 2, p. 657, s. v. 3. cupa. C’est ici le sixième du quartal.
10 - Le sestarius, pour sextarius, « setier », était une mesure de capacité héritée de l’Antiquité latine. Voir TLF, s. v. setier. Le setier compte ici quatre quartaux de six coupes.
11 - Étienne Terlet avait été receveur des revenus de la châtellenie de Bourg : voir ADCO B 7083.
12 - Le coponagium, « coponage », était un prélévement seigneurial sur les ventes de grain. Voir Glossarium, tome 2, p. 657, s. v. 3. cupa : coponagium.
13 - Le dimanche 22 mars 1299, nouveau style.
14 - Le samedi 23 avril 1300.
15 - La remanentia, « remanence », est un reliquat. Voir Godefroy, vol. 6, p. 769, s. v. remanance.
16 - Une déchirure de la peau du support a été ravaudée avant l’écriture du texte, qui a dû s’en accomoder.
17 - Le dimanche des Rameaux. Voir Glossarium, tome 7, p. 12, s. v. 2. ramus : rami.
18 - Le mercredi 30 mars 1300, nouveau style.
19 - Aujourd’hui Saint-Jean-Pied-Gauthier, cne de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier (Savoie).
20 - Le cliens, « client », est un homme d’armes. Voir Glossarium, tome 2, p. 372, s. v. 1. cliens.
21 - La munitio, « munition », désigne ici la garnison dont est munie la place forte. Cette acception ne semble pas avoir été mentionnée par le Glossarium.
22 - Aujourd’hui Montdidier, château ruiné, cne de Corveissiat.
23 - Ce « Pierre le Clerc » est également dénommé plus bas « Pierre de Montmélian, clerc ».
24 - Les particule, « particules », constituaient une nomenclature détaillée de recettes ou de frais. Voir Glossarium, tome 6, p. 186, s. v. 2. particula.
25 - L’extenta, « extente » était un état de l’ensemble des revenus du domaine comtal et des droits seigneuriaux. Voir : Glossarium, tome 3, p. 379, s. v. extendere : extenta ; Godefroy, vol. 3, p. 607, s. v. estende, in fine.
26 - Suppléer parte.
27 - Aujourd’hui Longchamp, cne de Lent.
28 - Il y avait à Longchamp un prieuré de l’abbaye Saint-Pierre de Mâcon.
29 - Aujourd’hui Montmouth, cne de Lent, lieu dénommé Montmoure en 1866 encore, selon la carte d’état-major.
30 - La taschia, « tâche » était une « redevance, consistant en une part de fruits, que le tenancier [devait] au propriétaire pour des champs obtenus par la mise en valeur de terres vierges ». Voir : Glossarium, tome 8, p. 36, s. v. 2. tasca ; TLF, s. v. tâche : Étymol. et Hist. 2. a.
31 - Le vendredi 24 juin 1300.
32 - contin / gente
33 - Pour stagni.
34 - Le bichetus, « bichet », était une mesure de capacité pour les grains, valant ici la moitié du quartal et le triple de la coupe. Voir : TLF, s. v. bichet ; Glossarium, tome 1, p. 652, s. v. bichetus.
35 - Aujourd’hui vraisemblablement Les Rippes, cne de Certines, mais le toponyme se rencontre dans d’autres communes des environs de Bourg-en-Bresse (Saint-Denis-lès-Bourg, Buellas, Montcet, etc.).
36 - La messis, « moisson », était le plus souvent, comme ici, une redevance exigée en échange du droit de faire paître les bêtes de labour. Voir : Glossarium, tome 5, p. 365, s. v. 1. messis ; le chapitre 67, « Que l’obligation de payer au seigneur quelque redevance pour joug de bœuf doit aussi être entendue pour joug d’autres bestiaux de labourage », du traité De l’usage des fiefs de Denis Salvaing de Boissieu (Grenoble, 1731, Seconde Partie, p. 85-90).
37 - Pour excolente.
38 - Aujourd’hui Péronnas.
39 - Aujourd’hui La Vernée, cne de Péronnas.
40 - Aujourd’hui Vérillat, cne de Saint-Rémy.
41 - quar / tallis
42 - Aujourd’hui Chassignole, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
43 - Aujourd’hui Le Bioley, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
44 - Aujourd’hui Le Pontet, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
45 - Écrit en un seul mot. Aujourd’hui La Tuaille, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
46 - Aujourd’hui Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
47 - Aujourd’hui Curtablanc, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
48 - Aujourd’hui Curtioux, cne de Montracol.
49 - Écrit en un seul mot. Aujourd’hui La Teyssonnière, cne de Buellas.
50 - Aujourd’hui La Grillère, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
51 - Aujourd’hui Marmont, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
52 - Toponyme non identifié : Chiloup, relevé dans l’arrondissement de Bourg-en-Bresse à Saint-Martin-du-Mont et à Bohas-Meyriat-Rignat, paraît absent de la toponymie actuelle de Saint-André-sur-Vieux-Jonc et des communes limitrophes.
53 - Dans la marge gauche, sur cette ligne et les deux suivantes, on a récapitulé summa messis : XXX / VII sestarii III / quartalia. Cette mention figurera ici plus bas, à son emplacement logique, à la fin du dénombrement de ce revenu.
54 - Aujourd’hui Cuiset, cne de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.
55 - Écrit en un seul mot. Aujourd’hui La Buissonnière, cne de Condeissiat.
56 - Aujourd’hui Le Verger, cne de Montcet.
57 - Aujourd’hui Buellas.
58 - Toponyme non identifié.
59 - Aujourd’hui Pugeat, cne de Cras-sur-Reyssouze.
60 - Cran / gia. Aujourd’hui Crangeat, cne d’Attignat.
61 - Aujourd’hui Attignat.
62 - Aujourd’hui Cras-sur-Reyssouze.
63 - Écrit mont laferta. Aujourd’hui Malafretaz.
64 - « Assis », c’est-à-dire « assignés ». Voir Glossarium, tome 1, p. 433, s. v. 1. assetare.
65 - Pour excambio.
66 - La seigneurie de Montdidier – aujourd’hui Montdidier, château ruiné, cne de Corveissiat – fut acquise par le comte Amédée V en 1298 de la famille de Chambut. Voir l’Histoire de Bresse de Samuel Guichenon (Lyon, 1650, Seconde Partie, p. 77, et Troisième Partie, p. 100, où l’auteur mentionne Hugonin de Chambut, dont il s’agit ici).
67 - Aujourd’hui Polliat.
68 - Le terme arreragium, « arrérage », au singulier, signifiait anciennement « arriéré ». Voit TLF, s. v. arrérages : Rem. 1.
69 - pre / cedentis
70 - Suppléer reddit.
71 - Il y avait alors à Buellas un prieuré de l’abbaye Saint-Philibert de Tournus.
72 - Aujourd’hui Montagnat.
73 - Aujourd’hui Crépignat, cne de Viriat.
74 - Le mardi 1er février 1300, nouveau style. La fête était le lendemain.
75 - Pour Antonii.
76 - Le dimanche 16 janvier 1300, nouveau style. La fĂŞte Ă©tait le lendemain.
77 - escam / bio
78 - La guarda, « garde », était un tribut annuel, acquitté en échange de la protection du seigneur. Voir Glossarium, tome 4, p. 124, s. v. 1. guarda.
79 - Saint-Oyend, ancienne abbaye bénédictine de Saint-Claude (Jura).
80 - Dans la marge gauche, tout au bas de la peau 4, on a ajouté une lettre e, reproduite tout en haut de la peau 5. Ces marques paraissent en relation avec la confection des rouleaux par couture des peaux dans l’ordre inverse de l’alphabet.
81 - Aujourd’hui Bohas, cne de Bohas-Meyriat-Rignat.
82 - La librata, « livrée », était un don, en numéraire ou en nature, octroyé par le seigneur à un familier ou un officier. Voir Glossarium, tome 5, p. 91-92, s. v. 2. liberare : liberatio et librata.
83 - La consuetudo, « coutume », était un prélèvement seigneurial supposé immémorial : son origine se perdait dans la nuit des temps. Voir Glossarium, tome 2, p. 523, s. v. 4. consuetudo.
84 - consue / tudine
85 - Montbarbon, aujourd’hui La Reveyriat, cne de Saint-Didier-d’Aussiat.
86 - gi / rerdi
87 - Sur la tallia ad misericordiam, « taille à miséricorde », voir, par exemple, le Quatrième Discours, Des Finances ou des fonds publics, de Jean-Pierre Moret de Bourchenu, marquis de Valbonnais, dans le premier volume de son Histoire de Dauphiné, notamment p. 69.
88 - Le curtile, « courtil » est un jardin potager, généralement clos, et la peda un emplacement, constructible ou non. Voir : Glossarium, tome 6, p. 240, s. v. 2. peda ; TLF, s. v. courtil.
89 - Il s’agit du bourg de la Halle de Bourg-en-Bresse.
90 - La chacipoleria, « chacipolerie », est ici la circonscription d’un « chacipol », sorte de sergent-percepteur. Voir : Glossarium, tome 2, p. 11, s. v. cacepollus : chacipoleria ; Godefroy, vol. 2, p. 30, s. v. chacipol.
91 - La Veyle, affluent de la Saône (rive gauche), divisait la châtellenie de Bourg en deux chacipoleries : Ultra Velam, « Outre-Veyle », et Citra Velam, « Deçà-Veyle ».
92 - Voir : Glossarium, tome 5, p. 74, s. v. leudis : leuda, lesda, leda ; Godefroy, vol. 4, p. 696, s. v. 2. laide, qui définit ce terme « droit qui se lève sur les marchandises et denrées et sur les bestiaux vendus en foire et marché ».
93 - martinagium, absent du Glossarium, « redevance qu’on payait à la Saint-Martin (11 novembre) ». Voir Godefroy, vol. 5, p. 188, s. v. martinage.
94 - Aujourd’hui Bény.
95 - Le mercredi 24 juin 1299.
96 - Pour tantumdem.
97 - Le vendredi 25 décembre 1299.
98 - gui / chardo
99 - Aujourd’hui Saint-Trivier-de-Courtes ou Saint-Trivier-sur-Moignans.
100 - Le cridagium, « criage », était une redevance sur les ventes de vin, vraisemblablement liée à la criée indiquant le jour à partir duquel le vin nouveau pouvait être mis en vente par les particuliers. Voir Glossarium, tome 2, p. 619, s. v. 1. crida : cridagium.
101 - Le mardi 1er mars 1300, nouveau style.
102 - Aujourd’hui Étrez.
103 - Les banche macelli, « banches du macel », étaient des étals de bouchers. Voir : Glossarium, tome 1, p. 545, s. v. 1. bancus : bancha ; Godefroy, vol. 5, p. 93, s. v. 1. maisel ; TLF, s. v. banche : Étymol. et Hist. 2.
104 - Les banche caprarum, « banches des chèvres » étaient les étals de bouchers où l’on ne débitait que la viande de chèvre.
105 - Les teyse domorum, « toises des maisons », provenaient du « toisé », taxe proportionnelle à la largeur des façades mesurée en toise. Voir : Glossarium, tome 8, p. 45, s. v. teisia ; Godefroy, vol. 7, p. 734, s. v. 2. toise ; TLF, s. v. toiser : rem.
106 - in / clusis
107 - Aujourd’hui Corand, cne de Chaveyriat. Cette seigneurie était un fief vassal des sires de Bâgé. Cf., dans la recette des fermes de l’exercice 1295-1296 (ADCO B 7085, peau 1),la plus ancienne mention connue de ces cinq sous de viennois, alors que la peda était vacante par suite du décès, vraisemblablement récent, de dame Pétronille de Corand : deductis quinque solidis viennensium qui debebantur pro una peda in burgo Ale, quos dominus dedit domine Petronille de Corent ad vitam suam.
108 - On attendrait trium partium.
109 - En général, l’escofferius, « escoffier », vendait du cuir ou des objets en cuir, mais il est ici distinct du vendeur de cuirs, vendens coria, mentionné plus loin. Il s’agit donc vraisemblablement, conformément au régionalisme signalé par le Glossarium, d’un cordonnier. Voir : Glossarium, tome 3, p. 303, s. v. escofferius ; Godefroy, vol. 3, p. 410-411, s. v. escohier.
110 - Le grollerius, « grollier », était un savetier. Voir : Glossarium, tome 4, p. 114, s. v. grolerius ; Godefroy, vol. 4, p. 365, s. v. grolier.
111 - Le saunerius, « saunier », était un vendeur de sel. Voir : TLF, s. v. saunier : b. ; Glossarium, tome 7, p. 283, s. v. salinaria : saunarius ; Godefroy, vol. 7, p. 328, s. v. sauneor.
112 - Dans la marge gauche, tout au bas de la peau 5, on a ajouté une lettre d, reproduite tout en haut de la peau 6. Ces marques paraissent en relation avec la confection des rouleaux par couture des peaux dans l’ordre inverse de l’alphabet.
113 - Le panaterius, « panetier », était un boulanger. Voir : TLF, s. v. panetier : étymol. et Hist. 2. a ; Glossarium, tome 6, p. 128, s. v. panetarius : panaterius ; Godefroy, vol. 5, p. 719, s. v. panetier.
114 - La coyfferia, « coiffière », était une vendeuse de coiffes. Voir : TLF, s. v. Coiffe : dér. 2. ; Glossarium, tome 2, p. 396, s. v. coifferius ; Godefroy, vol. 2, p. 172, s. v. 1. coifiere.
115 - Le tupinerius, « tupinier », était un potier. Voir : Glossarium, tome 8, p. 210, s. v. 2. tupina et tupinus ;Godefroy, vol. 8, p. 106, s. v. tupinier.
116 - Le mercerius, « mercier », était le marchand par excellence, assurant la distribution des articles les plus divers, comme l’indiquent les nomenclatures publiées par TLF, s. v. mercerie, ou Godefroy. Voir : TLF, s. v. mercier : a. ; Glossarium, tome 5, p. 350, s. v. mercerius ; Godefroy, vol. 5, p. 253, s. v. 1. mercier. Compte tenu de cette variété, et des disparités qu’elle pouvait entraîner, la redevance est ici proportionnée à la largeur de l’étal.
117 - Le pelliparius Ă©tait un pelletier. Voir : Novum Glossarium, vol. 14, col. 139, s. v. pelliparius.
118 - Le payrolerius, « payrolier », était un chaudronnier. Voir : Glossarium, tome 6, p. 232, s. v. payrola et payrolerius ; Godefroy, vol. 5, p. 696, s. v. pairolier.
119 - La répétition intégrale de cet article se trouve dans l’original.
120 - Le ferraterius, « ferratier », était un taillandier. Voir : Glossarium, tome 3, p. 443, s. v. ferraterius ; Godefroy, vol. 3, p. 765, s. v. ferratier.
121 - Venu du latin classique, où il désignait une sorte de coupe, le vulgaire scutella est à l’origine du mot français « écuelle ». Voir TLF, s. v. écuelle : Étymol. et Hist. Il s’agit donc ici de vendeurs d’écuelles.
122 - Le terme vadia, « gages », désigne ici les biens meubles donnés en gage aux prêteurs, dont ceux-ci pouvaient donc apparemment disposer, à défaut de paiement. Voir Glossarium, tome 8, p. 227, s. v. vadium.
123 - Le passonagium, « paissonage », était une redevance acquittant le droit de faire paître les glands aux porcs dans les bois du domaine seigneurial. Voir : Glossarium, tome 6, p. 199, s. v. 2. passonagium ; Godefroy, vol. 5, p. 700-701, s. v. 1. paissonage, et surtout vol. 6, p. 19, s. v. pasnage.
124 - Les laudes et vende, « lods et ventes », étaient une redevance due au seigneur en cas de vente d’une censive relevant de son domaine, payée ici entièrement par l’acheteur. Voir TLF, s. v. lods : lods et ventes.
125 - Écrit en toutes lettres : donnus, variante de dominus, était le titre couramment porté par les ecclésiastiques, en Bresse comme dans d’autres domaines des comtes de Savoie.
126 - Dans toute l’étendue du domaine francoprovençal, le terme incuratus, pour curatus, désignait le curé, prêtre chargé d’une paroisse. Voir : Devaux (André), Essai sur la langue vulgaire du Dauphiné septentrional au Moyen Âge, Paris, 1892, p. 52, note a.
127 - Écrit en un seul mot. Aujourd’hui Étrez.
128 - Aujourd’hui Corgens, cne de Jayat ?
129 - Aujourd’hui Ponas, cne de Revonnas.
130 - L’hereditas, « héritage », était une maison transmise par succession, avec ses dépendances et ses terres. Voir TLF, s. v. héritage : A.2.
131 - munerius, « meunier ». Voir Glossarium, tome 5, p. 548, s. v. munerius.
132 - Aujourd’hui Brou, cne de Bourg-en-Bresse.
133 - Aujourd’hui Saint-Just.
134 - Le bourg de la Halle, Ă  Bourg-en-Bresse ?
135 - Le nombre est raturé : on avait d’abord écrit II.
136 - Aujourd’hui Les Chatonnières, cne de Saint-Étienne-du-Bois.
137 - Pour excambio.
138 - Aujourd’hui Cuisiat, cne de Treffort-Cuisiat.
139 - quadragin / ta
140 - laba / nasta. La banasta, « banaste », était une sorte de panier. Voir : Glossarium, tome 1, p. 543, s. v. banasta et banastum ; Godefroy, vol. 1, p. 566-567, s. v. banastre.
141 - Les mots concordata per judicem ont été ajoutés afin de distinguer cette première série de bans des banna concordate per baillivum que l’on rencontrera ensuite.
142 - Aujourd’hui Besserel, cne de Viriat.
143 - Écrit culcitraam.
144 - L’ordre de l’Hôpital possédait à Teyssonge, au nord-est de Bourg-en-Bresse, un établissement dont on ne connaît nul vestige, bien que le souvenir en soit préservé dans la toponymie de plusieurs communes limitrophes, telles Viriat ou Jasseron, ainsi que dans les dépôts d’archives, notamment à Lyon.
145 - do / deti.
146 - Écrit destres.
147 - Le bannerius, « bannier », était un officier subalterne chargé notamment des saisies. Voir Glossarium, tome 1, p. 549, s. v. 3. banerius ; Godefroy, vol. 1, p. 572, s. v. 2. banier.
148 - La saysina, « saisine », n’est ici qu’une saisie. Voir Glossarium, tome 7, p. 275, s. v. saisire.
149 - Écrit laplorentousa.
150 - Pour proiecit. On a, semble-t-il, hésité sur la façon d’écrire ce mot. Cf. plus loin, dans les expense pontis de Enz, ducxit pour duxit.
151 - Le goyardus, « goyard », était une sorte de serpe ou de couteau. Voir : Glossarium, tome 4, p. 90, s. v. goyardus ; Godefroy, vol. 4, p. 303, s. v. goiart.
152 - Aujourd’hui Le Saix, cne de Péronnas ?
153 - gi / roudo
154 - Aujourd’hui Monthieux.
155 - Cette buchaillia, « buchaille », devait être une pièce de bois, comme notre bûche. Voir Godefroy, vol. 1, p. 690, s. v. boschaille. Le terme buchaillia est absent de la nomenclature du Glossarium.
156 - Le domicellus, « damoiseau », jeune noble non encore chevalier, pouvait faire office de page, comme c’est apparemment le cas ici. Voir TLF, s. v. damoiseau.
157 - Aujourd’hui Villereversure.
158 - Le verbe pignorare, « pignorer », signifiait généralement « saisir comme gage », mais il s’employait aussi pour désigner les incursions de pillage en territoire ennemi, ce qui se conçoit mieux comme activité nocturne. Voir : Glossarium, tome 6, p. 318-319, s. v. pignus ; Godefroy, vol. 6, p. 157, s. v. pignorer.
159 - Aujourd’hui Chassin, cne de Vonnas. Sur cette seigneurie, voir Philipon (Édouard), Dictionnaire topographique du département de l’Ain, Paris, 1911, p. 366, s. v. Sachins.
160 - banna concor / data per bail / livum
161 - pa / vanens. Aujourd’hui Pavanan, cne de Certines.
162 - Aujourd’hui Chassagne, cne de Confrançon.
163 - guillerme / to
164 - Saint-Rolin, localité disparue mentionnée aussi vers 1335 dans un terrier des hospitaliers de Teyssonge, se trouvait « à ou près Viriat » selon Édouard Philipon.
165 - pe / tie. Voir TLF, s. v. pièce : Étymol. et Hist., in fine.
166 - Pour hastam ou astam ? La forme asthia est inconnue de la nomenclature du Glossarium. L’asta, « haste », était une broche. Voir : Glossarium, tome 1, p. 443, s. v. 1. asta ; Godefroy, vol. 4, p. 432, s. v. 2. haste.
167 - Aujourd’hui Prégnin, cne de Saint-Genis-Pouilly ?
168 - Les toponymes Vavre ou La Vavre sont trop répandus sur le territoire de l’ancienne châtellenie de Bourg pour qu’il soit possible de trancher ici en faveur de l’un d’eux.
169 - Dans les domaines du comte de Savoie, comme dans ceux du dauphin de Viennois, la clama, « clame », était une redevance due au seigneur par les créanciers qui voulaient obtenir de sa juridiction des lettres de contrainte contre leurs débiteurs. Voir : Glossarium, tome 2, p. 348, s. v. clama ; Godefroy, vol. 2, p. 143-144, s. v. clain. Elle entraînait pour les débiteurs un « ban », c’est-à-dire une amende, dont le montant variait avec l’importance des sommes réclamées, comme l’indique le fragment de la charte de Saint-Georges-d’Espéranche (1291) cité par le Glossarium : si causa pro qua fit clama maior sit trium solidorum et sex denariorum, is qui in culpa fuerit debet pro banno tres solidos et sex denarios, et si causa minor sit trium solidorum et sex denariorum debet pro banno duodecim denarios Viennenses. À Bourg, cette limite était apparemment fixée à trois sous.
170 - Dans la marge gauche, tout au bas de la peau 6, on a ajouté une lettre c, reproduite tout en haut de la peau 7. Ces marques paraissent en relation avec la confection des rouleaux par couture des peaux dans l’ordre inverse de l’alphabet.
171 - Les escheyte, « échoites », étaient des recettes provenant des biens vacants ou tombés en déshérence, le seigneur héritant en principe des personnes décédées sans enfant. Voir : Glossarium, tome 3, p. 204, s. v. escaeta ; Godefroy, vol. 3, p. 384, s. v. escheoite. Le Glossarium ne mentionne pas la variante escheyta.
172 - Aujourd’hui Montmélian (Savoie).
173 - L’introgium, « introge », était un droit d’entrée. Voir : Glossarium, tome 4, p. 406, s. v. introgium ; Godefroy, vol. 4, p. 603, s. v. introite.
174 - Pour latomo.
175 - La serva, « serve », était un bassin artificiel qui servait de réservoir d’eau ou de mare, parfois transformé en vivier. Voir : Glossarium, tome 7, p. 441, s. v. 2. serva ; Godefroy, vol. 7, p. 400-401, s. v. 2. serve, notamment in fine.
176 - compu / tabit
177 - L’emina, « émine », était une mesure pour les grains équivalant ici à un demi-setier. Voir : TLF, s. v. hémine ; Glossarium, tome 4, p. 183, s. v. hemina.
178 - Ce « pont d’Ain », stratégique et de ce fait, comme l’indiquent plus loin les expense pontis de Enz, menacé de destruction, est à l’origine de l’actuelle commune de Pont-d’Ain. On lira d’ailleurs ibidem que l’on bâtissait alors à la fois le pont et la ville, d’où l’ambiguïté ici du terme pons.
179 - On avait commencé à écrire encore un article, mais cela a été effacé.
180 - Il s’agit ici vraisemblablement d’une variante de soleriis. Le solerium, « solier », était la partie plane d’un four, sur laquelle on plaçait les produits à traiter. Aujourd’hui, on la dénomme « sole ». Le Glossarium et Godefroy ne paraissent pas mentionner cependant cette acception particulière de solerium et de solier.
181 - bur / gi
182 - Pour buccis. La « bouche » du four est évidemment son ouverture.
183 - Le quarro, « quarron », était un carreau de brique. Voir : Godefroy, vol. 1, p. 789, s. v. carron.
184 - Le locagium, « louage », était le prix de la location, le loyer. Voir : Glossarium, tome 5, p. 132, s. v. 1. locagium ;
185 - Bladum, « blé », était un terme générique qui désignait tous les grains. Voir TLF, s. v. blé : Étymol. et Hist.
186 - Pour quintalis. Le quintale, « quintal », était, dans ce cas, un poids public qui faisait l’objet d’un prélévement seigneurial que l’on voit ici affermé. Voir ci-dessus la firma ponderis bladi, « ferme du poids du blé ».
187 - Écrit poderandum.
188 - computa / vit
189 - expense pontis / de enz
190 - La forme neutre est Ă©crite ici en toutes lettres.
191 - Le vendredi 24 avril et le samedi 25 avril 1299.
192 - Humbert Ier de La Tour-du-Pin, dauphin de Viennois par alliance avec la dauphine Anne.
193 - Chaque client a donc reçu à cette occasion douze deniers par jour.
194 - On avait d’abord écrit in simul, mais le mot est corrigé.
195 - Aujourd’hui Crémieu (Isère), qui fait partie de la communauté de communes de l’Isle-Crémieu, à l’extrémité nord du département. On appelait ainsi « le plateau triangulaire, fragment de Jura en avant de la chaîne, entouré sur deux côtés par le Rhône et sur le troisième par des marais, qui domine les terres basses, d’où le nom d’île ». Voir : Dainville (François de), Le Dauphiné et ses confins vus par l’ingénieur d’Henri IV Jean de Beins, Genève-Paris, 1968, p. 26. Ce domaine delphinal s’avançait comme une proue entre la Bresse et le Bugey.
196 - Le compte paraît approximatif : vingt fois quinze deniers pendant seize jours font bien vingt livres, mais une fois dix-huit deniers pendant seize jours font vingt-quatre sous, et non cinq. On attendrait donc XXI libras IIII solidos, mais la différence s’explique peut-être par le rapport du denier viennois au denier fort, la monnaie n’étant pas précisée ici.
197 - Il faut suppléer cum.
198 - phi / lippi
199 - Le mercredi 6 mai et le jeudi 7 mai 1299.
200 - Pour duxit. Cf., dans les banna concordata per iudicem, proiecxit pour proiecit.
201 - custo / diendo
202 - Pour edificanda. Voir Glossarium, tome 1, p. 599, s. v. bastia : bastire.
203 - expense Montis / Diderii
204 - Le samedi 28 mars 1299.
205 - Cette variante de cavalcata est bien attestée : voir Glossarium, tome 2, p. 5, s. v. caballus : Calvacata. En français, la forme « calvacade » est considérée comme fautive : voir TLF, s. v. cavalcade : Prononc. et Orth. La cavalcata, « chevauchée », était une expédition militaire sous la forme souvent d’une incursion en territoire ennemi : voir TLF, s. v. chevauchée, Étymol. et Hist.
206 - Auj. Sainte-Croix.
207 - Le vendredi 24 avril 1299.
208 - vo / lebat
209 - Aujourd’hui Belley.
210 - Le docteur ès lois Amblard d’Entremont et maître Pierre de Pierre, médecin du comte Amédée V.
211 - Le samedi 25 avril 1299.
212 - On avait d’abord écrit VIII.
213 - Aujourd’hui Ambronay.
214 - Le vendredi 1er mai 1299.
215 - cri / miaci
216 - Le verbe classique offendere avait pris le sens de « faire la guerre, attaquer ». Voir : Glossarium, tome 6, p. 31, s. v. offendere ; Godefroy, vol. 5, p. 575, s. v. offendre.
217 - Éléonore de Savoie (1280 ?-1324). Cette fille du comte Amédée V et de Sibylle de Bâgé était alors mariée à Guillaume de Chalon († 1304), comte d’Auxerre (1290-1304).
218 - Le mercredi 5 janvier 1300, nouveau style.
219 - Aujourd’hui Époisses (Côte-d’Or). Il s’agirait de Guillaume [II] de Mello († 1326), sire d’Époisses.
220 - Aujourd’hui Montbéliard (Doubs). Le comte de Montbéliard était alors Renaud de Bourgogne († 1321).
221 - Aujourd’hui Lange, cne de Saint-Sulpice, en Bresse, plutôt que Mont-de-Lange, cne de Torcieu, en Bugey, les deux lignages étant d’ailleurs apparentés : voir l’Histoire de Bresse de Samuel Guichenon (Lyon, 1650, Troisième Partie, p. 63 et p. 111).
222 - Mahaut d’Artois (1268 ?-1329) avait épousé en 1291 le comte de Bourgogne Othon IV.
223 - Marie de Brabant († ap. 1325) avait épousé le comte de Savoie Amédée V en 1297.
224 - ca / drigarum. Pour quadrigarum.
225 - Guillaume de Chalon († 1304), comte d’Auxerre (1290-1304) était, depuis son mariage avec Éléonore de Savoie en 1292, le gendre du comte de Savoie Amédée V.
226 - stipen / diis
227 - Il s’agit ici du prévôt royal de Mâcon, officier de justice, et non d’un dignitaire du chapitre cathédral.
228 - Une roncina, « roncine », était une jument de charge. Voir : TLF, s. v. roussin : Étymol. et Hist. ; Glossarium, tome 7, p. 340, s. v. runcinus : Roncina ; Godefroy, vol. 7, p. 234, s. v. roncin et roncine.
229 - Dans la marge gauche, tout au bas de la peau 7, on a ajouté une lettre b, reproduite tout en haut de la peau 8. Ces marques paraissent en relation avec la confection des rouleaux par couture des peaux dans l’ordre inverse de l’alphabet.
230 - qua / draginta
231 - Le vendredi 15 avril 1300.
232 - Pour pontis.
233 - Le vendredi 30 octobre 1299.
234 - Pour Pentecosten.
235 - Le mercredi 3 juin 1299.
236 - Aujourd’hui Treffort, cne de Treffort-Cuisiat.
237 - Aujourd’hui Mercœur, cne de Saint-Privat-d’Allier (Haute-Loire). Béraud de Mercœur († 1321 ?) était alors l’une des figures les plus en vue de la noblesse d’Auvergne. Conseiller du roi de France Philippe IV et de ses successeurs, il sera notamment connétable de Champagne et gouverneur de Lyon. Sur sa disgrâce finale, en 1318, voir : Lehugeur (Paul), Histoire de Philippe le Long, roi de France, Genève, 1975 [réimpr. de l’éd. de Paris, 1931], tome 2, p. 121-123.
238 - Le denier tournois est compté ici un denier viennois et quart.
239 - La chapelle Saint-Georges était située dans la cour basse du château de Bourg-en-Bresse. Elle sera donnée aux clarisses par Amédée VIII en 1412. C’est le grand autel qui était placé sous le vocable de saint Georges. Voir notamment : Brossard (Joseph), Description historique et topographique de l’ancienne ville de Bourg, Bourg-en-Bresse, 1883, p. 42.
240 - Le 11 novembre.
241 - Le 29 septembre.
242 - Le 25 décembre.
243 - Aujourd’hui Malafretaz.
244 - Pour trecentis.
245 - Les mots de quibus respondet in computo suo sequenti ont été ajoutés par une main nettement différente de celle du rédacteur principal, vraisemblablement lors de la présentation du compte suivant de Guillaume de Paladru.
246 - Le terme classique pannus a ici le sens de « drap ». Voir Godefroy, vol. 5, p. 721, s. v. 1. panne.
247 - Aujourd’hui Saint-Amour.
248 - Le verbe classique emendare, « amender », a ici le sens de « dédommager ». Voir Godefroy, vol. 1, p. 256, s. v. amender.
249 - Aujourd’hui Challes, à Bourg-en-Bresse.
250 - Il s’agit vraisemblablement de l’une des portes de Bourg-en-Bresse, sans qu’il soit possible de la préciser.
251 - charrata, « charretée » : charge, contenu d’une charrette. Voir : TLF, s. v. charretée ; Glossarium, tome 2, p. 183-184, s. v. carrada.
252 - Poncet de Challes et Étienne Terlet.
253 - Pour amittit ou amisit.
254 - Aujourd’hui Les Greffets, cne de Viriat ? On considère généralement que la localité d’Aigrefeuille, bien attestée dans la paroisse de Viriat, est aujourd’hui disparue. Il faudra noter cette mention absolument collatérale d’un massacre de juifs dans la châtellenie de Bourg, dont ne paraissent ici que les dépouilles, revenant en droit au seigneur du lieu.
255 - pre / sentibus